La visite de travail et d'inspection du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, hier au pôle universitaire de Bir El-Djir, a, comme il fallait bien s'y attendre, été rattrapée par un scandale de plus, lié à une fraude qui aurait entaché le concours de magistère en architecture à l'université de l'USTO. L'inévitable relent de scandale mettant en cause les résultats de certains proches de hauts responsables de l'université de l'USTO, entre autres le secrétaire général, le chef de département, ainsi même le doyen de ladite faculté d'architecture a, en effet, fortement altéré la visite de M. Harraoubia qui, comme première réaction à ce sujet, a préféré ne pas trop s'impliquer, renvoyant à son tour la balle aux responsables locaux. “Ce sont les présidents de l'université, à savoir les recteurs qui disposent de toutes les prérogatives pour assurer pleinement et en toute transparence le déroulement des différents concours liés aussi bien à la graduation qu'à la post-graduation, et ce, en faisant en sorte que tout se déroule d'une manière aussi équitable que juste”, soulignera ainsi le premier responsable du département de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Interpellé à propos, justement, de cette affaire, qui a soulevé un tollé dans le milieu universitaire, le recteur de l'USTO a préféré, pour sa part, jouer la carte de l'apaisement en affirmant que “ces résultats ont été annulés pour vice de forme”. Il est fort à parier que cette affaire ne s'arrête pas là pour une fois d'autant plus que la presse s'en est emparée. Quant aux aspects techniques de la visite d'inspection de M. Harraoubia, au niveau du future pôle universitaire, dont une première tranche devrait être réceptionnée en 2009, comprenant 12 000 places pédagogiques et 6 000 lits, la qualité catastrophique de certains travaux a fortement déplu au ministre qui ira même sonder le sol de ses pieds. Alors que le montant global du projet est de 40 milliards de dinars, la très mauvaise qualité des travaux de réalisation, mais également des matériaux utilisés laisse entendre que le projet n'a pas été suivi comme il se doit. Le chargé de la planification nous dira à ce titre qu'en effet, il faut un suivi par des personnes ayant une maîtrise technique professionnelle et culturelle. Ce pôle universitaire qui s'étend sur 120 ha se trouve, par ailleurs, au fin fond de la campagne oranaise éloigné de tout. D. L.