La wilaya d'Oran se dotera, à l'avenir, d'un troisième pôle universitaire qui devrait être en mesure de répondre aux nouvelles exigences de la wilaya en tant que future métropole économique. C'est ce qu'a affirmé M. Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, au terme de sa visite, hier, à Oran, au cours de laquelle il était accompagné par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Nadir Hamimid. Selon le ministre, les différentes infrastructures ayant un rapport avec le secteur de l'enseignement supérieur ne doivent plus être conçues sur la base de leur capacité d'accueil (places pédagogiques, hébergement...), mais il faut que ces infrastructures soient suffisamment compatibles avec l'évolution multidimensionnelle que connaît la ville d'Oran. Dans cette perspective, le représentant du gouvernement s'engage à inscrire officiellement le projet de ce troisième pôle universitaire et d'y mettre les moyens financiers nécessaires en fonction des programmes disponibles. En parlant des moyens, le ministre de l'Habitat avance le chiffre de 3,9 milliards de dinars, enveloppe financière consentie par l'Etat au profit des projets livrés réalisés en prévision de la rentrée universitaire 2004 ou ceux en cours de réalisation. Les 3,9 milliards de dinars ont été destinés à la réalisation de 8 000 places pédagogiques et 6 000 lits, dont 3 500 pour 2004, et d'une bibliothèque centrale de 2 000 places. Parmi les réalisations en matière de nombre de places pédagogiques, une école d'architecture et d'urbanisme pour 2 000 places qui devrait être opérationnelle pour la prochaine année universitaire, une faculté de médecine dont les travaux de réalisation sont en cours et un institut de génie maritime de 1 000 places projeté à l'intérieur de l'IGSMO. En matière d'hébergement, citons les 2 000 lits de Bir El Djir déjà livrés, 2 000 lits à Maraval et 2 000 autres lits à Es Sénia. A en croire le délégué régional des œuvres universitaires, la wilaya d'Oran n'accuse aucun déficit en matière d'hébergement. Ceci n'est pas le cas pour la capacité pédagogique, du moins pour l'université d'Es Senia qui accuse, selon son recteur, M. Derbal, un déficit de 11 500 places pédagogiques dont 70% touchent les sciences humaines. Face à cette préoccupation, M. Harraoubia affirme que, « en attendant la réalisation d'un troisième pôle, nous sommes contraints de recourir à une solution d'urgence pour combler ce déficit, quitte à installer des amphis ou des salles de cours en préfabriqué. »