Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région de Aïn Témouchent ont causé d'importants dégâts matériels, faisant de nombreuses familles sinistrées. Cependant, ces dernières ont pu regagner leurs domiciles le lendemain, c'est-à-dire juste après l'opération d'évacuation des eaux menée par les agents de la Protection civile et ce, suite aux inondations. La partie la plus touchée, rappelons-le, a été la région de Aïn Kihal, où les habitations de pas moins de 26 familles ont été complètement inondées par la furie des eaux des oueds provenant de Sidi-Abdelli, alors que des dizaines d'autres familles ont été sauvées à temps grâce à l'intervention des gendarmes et des éléments de l'ANP. Mais ce sont les infrastructures routières et les ouvrages d'art qui n'ont pas été épargnés par la colère des crues qui ont quitté les lits des oueds. Au niveau de la RN35 dédoublée sur une distance de 18 km, plusieurs tuyaux de canalisation et autres caniveaux ont été emportés. En dépit de tous ces efforts, beaucoup reste à faire en termes de réhabilitation des réseaux endommagés et dont seuls les secteurs de l'hydraulique et des travaux publics ont accusé le coup. Même si l'évaluation des dégâts n'a pas été rendue publique, la facture doit être importante. Ainsi, croit-on savoir, les directeurs de wilaya des deux secteurs concernés qui ont achevé l'étude d'évaluation des dégâts se sont déplacés cette semaine pour présenter des dossiers ficelés à leurs ministères respectifs qui devront faire l'objet d'un traitement par la commission d'arbitrage pour débloquer l'argent nécessaire. Il va sans dire que les crues ont été qualifiées d'exceptionnelles. “Heureusement que cela s'est passé en plein jour, sinon l'on aurait sûrement déploré la perte en vies humaines”, nous fera savoir l'un des cadres de la direction de l'hydraulique. Aussi, tout le monde est unanime pour dire que le danger est réel et persiste encore tant que les oueds n'ont pas été traités et aménagés avec le renforcement des berges. Oued Senane, qui traverse la ville de Aïn Témouchent, constitue aussi un risque pour les riverains s'il n'est pas traité et aménagé à la faveur d'une opération d'envergure. Dans ce cas-là, il ne s'agit pas seulement de la région de Aïn Kihal, mais bien d'autres localités font face au danger en cas d'intempéries et ce, à l'image de celles du littoral, comme Béni-Saf, Terga, Emir-Abdelkader mais aussi et surtout du couloir Hammam Bou-Hadjar, Tamzoura, en passant par Aïn El-Arba, Oued-Sebbah et Sidi-Boumediène. À cet effet, les populations concernées gardent toujours l'espoir de voir les pouvoirs publics accorder une attention particulière à cette région qui n'a que trop souffert des aléas de la nature. Aussi, d'autres mesures devront être prises pour éviter la perte en vies humaines. M. LarAdj