Il n'y a pas de quoi battre pavillon, ni de quoi faire cocorico pour ce qu'il y a à faire à l'ancien quartier de Lavigerie d'El-Harrach où l'essentiel de la besogne se focalise à ras-bord du du macadam. En effet, et pour être dans l'air du temps, sid el mir (le maire) s'offre le dernier cri de ce qui fait la tendance actuelle. Et comme l'orientation est à la voirie, voile sur le trottoir de la contemporaine Mohammadia sise au-dessus du lieu-dit Cinq-Maisons ! On eut dit néanmoins que la voirie est l'acte des apôtres pour embellir ses états signalétiques et des services afin de sortir de l'anonymat. Autrement dit, et par les temps qui courent, c'est le sésame à l'entrée du club de la… “Jet maire”. Dès lors et pour y adhérer, pas de temps à perdre en vaines séances plénières à écouter ses assesseurs gémir, qui, sur ce qu'il y a probablement de mieux à faire, qui, sur l'oreille à tendre du côté de la vox populi. Effectivement, l'élu de ces petites gens n'a pas de temps à perdre et pour y arriver, il n'a que 90 jours pour honorer le challenge qui coûtera à ses contribuables la cagnotte de 33 319 055,14 DA. Excusez du peu et pour l'once de confort que cela rapportera à l'anonyme citoyen de la rue. L'autre épreuve et toute aussi identique au premier exercice, se déroulera à la disgracieuse cité des Dunes. Celle qui jouxte de sa largeur et de sa laideur, la plage polluée des Sablettes de l'antique route Moutonnière. Là, le cheikh el balad (le sage du village) n'a pas grand-chose dans son panier, si ce n'est qu'un tas de goudron à dérouler au pied de l'immeuble qui n'a pas changé d'un iota, sinon pas d'une hypothétique couche de peinture depuis son inauguration. Or, et de l'asphalte, le maire en a à semer à tout vent, notamment sur la voie de la cité des 632-Logements et des rues baptisées aux noms de la ville de Tizi Ouzou et celle de Batna. À y bien voir, c'est l'autre particularité locale de Mohammadia où l'on attribue le nom de la ville des Genêts et celle de la capitale des Aurès pour y baptiser des lieux qui auraient pu très bien porter des noms d'artistes ou d'athlètes disparus. Mais, ceci est une autre histoire ! N D