La délégation s'est rendue pour déposer unegerbe de fleurs à la mémoire des disparus au CHU Mohamed-Lamine-Debaghine, à la place En-Nasr et au siège de la sûreté de daïra. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a effectué hier une visite dans le quartier de Bab El-Oued en commémoration des inondations qui ont fait près de 800 morts en 2001. Il était accompagné du DG de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, du wali d'Alger, Addou Mohamed-Kébir, de ses proches collaborateurs et des autorités locales. La délégation s'est rendue pour déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des disparus au CHU Mohamed-Lamine-Debaghine, à la place En-Nasr et au siège de la sûreté de daïra. En marge de cet événement, le ministre a écouté les présentations des directeurs de l'hydraulique et du logement qui lui ont respectivement exposé la situation, ainsi que la prise en charge des lieux où a eu lieu la catastrophe et le relogement des sinistrés. Ainsi, parmi les grands ouvrages qui contribuent largement à éviter la tragédie de 2001, on peut citer le collecteur de oued M'kacel, d'une longueur de 5 km et d'un débit de 63 m3/s dont les travaux en cours seront achevés en décembre 2009 compte tenu de leur complexité. De même que les travaux de gabionage et de géotextile réalisés dans les oueds ont permis d'éviter une grande catastrophe suite aux intempéries du 25 novembre 2007. Pour renforcer le terrain, plus de 200 hectares ont été boisés. Tous ces ouvrages seront donc à même de réduire la vulnérabilité des zones inondables en aval. Le ministre n'a pas manqué de rappeler à cet effet l'aspect préventif en matière de curage des avaloirs, l'interdiction de construire sur les parties vulnérables et d'y installer des dépôts de matériaux de construction. En matière d'étude de vulnérabilité sur le massif de Bouzaréah et même hors massif, les résultats de ces deux études ont été présentés en mettant en exergue les différents objectifs à prendre en charge aussi bien en matière de veille, d'alerte que de prévention. Sur un autre registre, l'Office national de météorologie (ONM), dans le cadre du projet de réduction de la vulnérabilité des zones urbaines de la wilaya d'Alger, a concrétisé deux études dont l'une sur la compréhension du phénomène du 9 et 10 novembre 2001 et la deuxième sur l'étude de veille et d'alerte de la wilaya d'Alger. Pour concrétiser ces études, l'ONM a été doté d'un radar à effet dopler et de 10 stations automatiques météo installés sur le territoire de la wilaya d'Alger, actuellement en service. Un autre calculateur est en cours d'acquisition par l'ONM. Dans le cadre de ce projet, 5 000 logements inscrits sont en cours de réalisation. 1 500 logements seront livrés avant la fin de cette année destinés aux familles habitant les sites vulnérables. Le wali d'Alger a expliqué au ministre que le transfert des familles occupant les sites vulnérables a déjà été entamé en fonction des urgences. Tel le cas du site “Bab El-Oued” à Zéralda, où plus de 200 familles ont été prises en charge quelques semaines avant les pluies torrentielles du 25 novembre 2007 et où des dégâts matériels ont été enregistrés. Parallèlement, le ministre a animé un point de presse en rendant hommage aux différents services publics qui sont intervenus et continuent à le faire dans ce cadre. “Nous sommes passés du stade de l'événement à la prévention, l'alerte et la gestion”, précise M. Zerhouni. Trois facteurs importants du quotidien du responsable et du citoyen en prenant l'exemple, en cas de catastrophe, d'une famille dont les membres se mettent d'accord pour se regrouper dans un endroit précis. “Il est impératif que les citoyens apprennent la culture de la catastrophe en se préparant sur les plans psychologique et des moyens, s'approvisionner pour parer à des isolements naturels compte tenu de la configuration géographique des lieux comme la forte densité humaine vu les endroits traversés par les affluents”, a-t-il dit en prenant l'exemple de Béchar où les autorités ont pris les devants. Abordant en parallèle les derniers attentats terroristes, le ministre a expliqué que ce genre de pratique est un scénario connu utilisé par ceux qui sont contre le progrès et la démocratie. Ali Farès