Un dirigeant palestinien a réitéré hier les accusations d'empoisonnement de Yasser Arafat contre l'Etat hébreu. La disparition, il y a quatre années, du leader historique de la cause palestinienne avait soulevé beaucoup d'interrogations et Israël avait été pointé du doigt comme responsable de sa mort. Nasser El-Qidwa, directeur de la fondation Yasser Arafat et neveu de l'ancien président, a renouvelé ses accusations en déclarant : "Chaque jour, apparaissent des déclarations et des indices sur la liquidation d'Arafat, et chaque jour nous nous rapprochons de la thèse de l'empoisonnement." Ne s'arrêtant pas à ce stade, il affirme : "Dans un an ou deux, la nature du poison inoculé à Yasser Arafat et le procédé utilisé seront connus." Plus catégorique, Nasser El-Qidwa assure : "De toutes les manières, Israël est responsable de la cause de sa mort. Il existait des préparatifs pour en finir avec la direction politique du peuple palestinien." Ainsi, la commémoration du quatrième anniversaire du décès de l'ancien président de l'Autorité palestinienne, disparu le 11 novembre 2004, aura été l'occasion pour renouveler les accusations contre Israël, car les causes exactes du décès d'Arafat demeurent toujours mystérieuses. Pour rappel, de nombreux responsables palestiniens ont accusé Israël de l'avoir empoisonné, sans toutefois en fournir la preuve. D'ailleurs, cette thèse n'a à ce jour pas été confirmée de sources médicales, et les allégations d'empoisonnement ont été à plusieurs reprises fermement démenties de hauts dirigeants israéliens. Cela étant, l'Autorité palestinienne célébrera aujourd'hui à Ramallah l'anniversaire de la mort de l'ancien dirigeant palestinien, auquel doivent participer des milliers de personnes ainsi que le président palestinien Mahmoud Abbas. Des cérémonies officielles sont prévues à cet effet à la Mouqataâ. En effet, c'est dans l'enceinte du quartier général de l'Autorité palestinienne qu'a été inhumé Yasser Arafat. Un complexe abritant un nouveau mausolée, un musée et une mosquée y ont été construits. Merzak T.