“Le journalisme mène à tout, à condition d'en sortir”, disait Jules Janin. Azzedine Mihoubi a d'abord emprunté les sentiers tortueux du journalisme avant de se voir élevé sur le piédestal politique. Nommé hier comme secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication, Azzedine Mihoubi a exercé, au début de sa carrière, le métier ô combien ingrat, mais bien sacerdotal de journaliste. Diplômé de l'Ecole nationale d'administration, M. Mihoubi a travaillé dans la presse écrite et la presse audiovisuelle. Après avoir été rédacteur en chef du journal arabophone Echaab, il a assumé le poste de directeur de l'information de l'ENTV avant d'être nommé, en juin 2006, par l'ex-ministre de la Communication Hachemi Djiar comme directeur général de la Radio nationale. Il a marqué de son empreinte son passage à l'ENRS en créant plusieurs chaînes thématiques et régionales, mais en y introduisant aussi la numérisation. Eclectique, Azzedine Mihoubi a également écrit des poèmes, des livres, des pièces de théâtre et même des scénarios de films comme celui de La Vierge des djebels, consacré à l'héroïne Fadhma n'Soumer. Un scénario qui a donné lieu, on s'en rappelle, à une grosse polémique. En plus de l'amour qu'il voue à l'écriture, Azzedine Mihoubi cultive une grande passion pour la chose politique. De 1998 à 2005, il a occupé le poste de président de l'Union des écrivains algériens avant d'être porté à la tête de l'Union générale des écrivains arabes. Député et membre du conseil national du RND en 1997, il avait fait partie du staff électoral du candidat Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle d'avril 2004 avant de faire, depuis hier, son entrée au gouvernement. Une belle consécration, en somme, pour cet intellectuel organique. A. C.