“Le marché national est un grand demandeur de ronds à béton et de tubes longs. Voilà pourquoi le complexe d'El-Hadjar n'est pas trop concerné par les répliques de la crise mondiale du marché de l'automobile.” Tels sont les propos tenus par Smaïl Kouadria, secrétaire général du syndicat des travailleurs du complexe Arcelor Mittal, mercredi dernier, à l'issue d'une réunion avec le directeur général du complexe et les chefs d'entreprises sous-traitantes dans divers domaines. Cette réunion portait sur la sensibilisation de ces derniers aux nouvelles conjonctures dans le but de leur expliquer la décision prise par l'administration de remettre à leur disposition 20% de leur personnel “pour une période limitée”. “Les entreprises sous-traitantes travaillent avec nous depuis de longues années, et cette mesure n'est que provisoire. Les travailleurs concernés seront orientés vers d'autres chantiers en attendant de revenir au complexe.” De leur côté, les chefs d'entreprises concernés ont accueilli favorablement cette décision de la direction générale d'Arcelor Mittal “avec beaucoup de compréhension et un esprit de solidarité auquel nous sommes habitués”. Selon notre interlocuteur, cette réunion portait également sur le programme établi par le DG pour limiter le plus possible les retombées éventuelles de la crise sur le complexe, comme l'annulation des stages de formation à l'étranger, par exemple. Optimiste pourtant, M. Kouadria devait ajouter que dès que la relance aura lieu, les choses rentreraient dans l'ordre. Il n'omettra pas de conclure que “si les choses venaient à s'aggraver, nous aurions des propositions à faire aux autorités concernées pour préserver les emplois des travailleurs d'Arcelor Mittal d'El-Hadjar”. Le secrétaire général du syndicat s'abstiendra toutefois de révéler la teneur de ces propositions éventuelles. Hafiza M.