Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Hafid Aouragh, a plaidé, hier lors d'une conférence à Alger, pour une économie basée sur le savoir. “Il est temps de fonder une économie basée sur le savoir, et les sciences devront s'adapter aux exigences économiques du XXIe siècle”, a déclaré M. Aouragh lors de la rencontre nationale des directeurs des établissements de recherche organisée au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il a estimé nécessaire de faire de la recherche un instrument de développement socioéconomique. “Actuellement, les actions de recherche ne s'insèrent pas généralement autour des problèmes socioéconomiques”, a-t-il fait remarquer, relevant qu'il est important d'adopter une nouvelle politique de programme national de recherche reposant sur les “soucis” socioéconomiques. “Aujourd'hui, l'université est isolée de la société et de l'économie”, a ajouté M. Aouragh, annonçant, dans l'objectif de remédier à cette situation, la mise en place de centres de transfert de technologie d'ici fin décembre. Un premier centre a déjà été installé à l'ouest du pays (Tlemcen) et bientôt un autre verra le jour au centre et un troisième à l'est du pays, selon le directeur général de la recherche scientifique. “Ces centres seront des laboratoires où travailleront des managers de la recherche en concertation avec l'industrie nationale pour le transfert du savoir universitaire vers le développement”, a-t-il expliqué. Après avoir indiqué que dorénavant “les recherches porteuses de développement social et économique seront financées en priorité”, M. Aouragh a annoncé la mise en œuvre dans six mois d'une stratégie visant l'établissement de liens entre différents secteurs. R. N.