“L'Algérie est le seul pays en Afrique qui fait preuve d'une si grande générosité, notamment en faveur de la cause des enfants”, a précisé M. Ruot, ajoutant qu'en 2007, cette organisation a dépensé 50 millions de dinars dans le cadre de ses activités en faveur de l'enfance et que ce montant a connu une hausse de 3% en 2008. M. Ruot a cité dans ce sens les activités menées dans le cadre du programme de renforcement de la famille (Prf) développé en Algérie depuis 2005 par cette ONG, notamment par la création des villages SOS pour enfants dans les wilayas de Boumerdès et d'Alger (Draria), en partenariat avec le ministère de la Solidarité nationale. L'objectif de ce programme est d'offrir une aide aux familles en difficulté de prise en charge de leurs enfants, en répondant à leurs besoins essentiels, notamment en matière de nourriture et de soins. “Des mesures efficaces et soutenues sont nécessaires pour la protection de l'enfant, tant à la maison qu'à l'extérieur (école, salle de sport, rue)”, a encore ajouté M. Ruot Gérard Aïssa. Le projet pilote auquel participe l'Algérie, sous le thème : “La sécurité des enfants est l'affaire de tous”, a été exposé par Mme Malika Yousfi, membre de SOS-KDI. L'oratrice a mis l'accent sur les éléments clés de la politique de l'association de lutte contre le fléau de la maltraitance de l'enfant. Le plan d'action de l'organisation vise, en premier lieu, à sensibiliser les enfants sur leurs droits. Le développement d'une culture ouverte et réactive au sein des communautés (villages SOS) est essentiel pour protéger les enfants. “En tant qu'organisation, nos employés et nous-mêmes avons besoin de courage pour briser le silence et le tabou lorsque nous abordons le thème relatif à l'abus sexuel dont sont victime les enfants. À travers une communication claire, nous donnons et obtenons des réponses à la fois positives et critiques”, convient Mme Yousfi. En deuxième lieu, vient la prévention qui permet de sauver les enfants de la violence physique ou sexuelle. Parmi ces actions figurent “la mise en œuvre des mécanismes appropriés pour le recrutement et la formation du personnel. L'expérience a démontré qu'écouter attentivement un enfant en prenant ses paroles au sérieux peut créer une atmosphère de confiance”, a attesté M. Yousfi. Pour ce qui est du signalement, elle a assuré que leur association prend en considération tous les incidents signalés et que des mesures adaptées et rapides sont mises en branle. “Pour que cette action soit efficace, il est important de donner une réponse et assurer une action claire en cas de suspicion ou de dénonciation d'abus”, a-t-il conclu. DJAZIA SAFTA