La faculté des lettres et des sciences humaines de l'université Abderahmane-Mira de Béjaïa organise les 19 et 20 novembre 2008 le premier “Colloque international sur l'interculturalité : Enjeux pour les pays du Sud”. En organisant ce colloque, l'université de Béjaïa souhaite se mettre au diapason de sa ville, l'une des plus anciennes d'Algérie, au croisement des routes de l'Orient et de l'Occident, décrite par les historiens comme un haut lieu de contacts. Cet événement, qui verra la participation de nombreux spécialistes venus de plusieurs pays, comportera 4 ateliers qui traiteront entre autres : interculturalité et relations d'altérité, interculturalité et représentations identitaires dans les pays du Sud, interculturalité et fonctionnement des langues et des cultures et enfin interculturalité et management. Linguistes, didacticiens, critiques littéraires, écrivains, psychologues, sociologues, pédagogues, anthropologues, juristes, économistes, managers d'entreprise sont donc conviés à croiser leurs recherches, à échanger leurs réflexions, à débattre de leurs points de vue, à dialoguer pour contribuer à la construction de la culture mondiale. Citons parmi les membres du conseil scientifique, Charles Bonn de l'université Lyon 2 (France), Abdeldjellil Akkari de l'université de Genève, Alfonso De Toro de l'université de Leipzig, Elisabeth Arend de l'université de Brême, Areski Abdenour de l'université de Béjaïa, Belgacem Kader, consultant international ou Sabeha Benmansour de l'université de Tlemcen.Aujourd'hui, l'interculturalité est au carrefour des préoccupations de nombreux universitaires qui s'interrogent sur le peu de productions scientifiques des pays du Sud sur le sujet. Pourtant, “celle-ci implique tous les pays du monde au sein desquels elle entraîne de profondes mutations sociales et culturelles qui devraient interpeller tous les scientifiques et acteurs de la société”. L'interculturalité, quelle que soit la définition qu'on lui donne, n'est plus, de l'avis même des chercheurs, un choix concerté mais un processus inexorable, accéléré par les technologies de l'information et de la communication.Cependant, toutes les sociétés n'ont pas les mêmes chances : certains modèles des pays les plus riches du Nord exercent leur pression sur les pays qui ne sont pas au même niveau de compétitivité. A.HAMMOUCHE/R. C.