À la lumière des expériences française et tunisienne, les congressistes ont appelé à une valorisation de la formation spécifique du médecin généraliste, en vue de hisser la médecine générale au rang de spécialité propre. Une convention de coopération et de partenariat euromaghrébin sera finalisée dans ce cadre. Selon le Dr Jean-Pierre Jacquet du collège français des médecins-enseignants, le projet, en instance de validation par l'Union européenne, associera cinq universités, celles de Grenoble (France), Liège (Belgique) et Hanovre (Allemagne) du côté européen, Alger et Beyrouth (Liban) de l'espace méditerranéen. Le partenariat a pour objet la formation des médecins spécialistes de médecine générale devant former les généralistes algériens et libanais. Une mission dont se chargent jusque-là les médecins spécialistes alors que la médecine générale demeure elle-même une spécialité, supposant ses spécificités propres. L'évènement était médical, mercredi et jeudi passés à Mostaganem dont le pôle universitaire de Kharroba a abrité le premier congrès euromaghrébin de médecine générale. Un congrès tenu à l'initiative de l'Association des médecins généralistes de Mostaganem, en collaboration avec le rectorat de l'université hôte. Près de 200 participants, dont 35 professeurs de notoriété transnationale, nationaux, français, marocains et tunisiens, 21 ateliers de formation, 3 tables rondes et une plénière avec des communications non-stop ponctuées de débats, le niveau du regroupement était particulièrement relevé, mais surtout profitable aux nombreux médecins généralistes venus de toutes les wilayas du pays. Il s'agissait de réfléchir sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour développer la médecine générale en Algérie. Alors que la seconde journée du congrès était consacrée aux travaux en ateliers, c'est la formation, de base et continue, spécifique et permanente, du médecin généraliste, qui fut le thème principal des débats et des interventions inscrits à l'ordre du jour de la première journée. Une approche à travers laquelle fut levé le voile sur “l'expertise algérienne de la formation médicale”, “l'expérience de la FMC dans la région est du pays”, et l'expérience des congrès de FMC. Les expériences tunisienne, française et marocaine y furent respectivement présentées par le Pr Ali Chadly du CHU de Monastir, Jean-Pierre Jacquet et le Dr Meskini de Rabat. Dans la foulée, le Pr Charles Boelen évoquera “l'intérêt d'une médecine générale dans un système de santé performant”, le Pr. Abid s'interrogera sur le profil du médecin généraliste que la faculté algérienne est appelée à former, le Dr Patrick Imbert traitera de la “Recherche en soins primaires” et le Dr Boughazi Habib situera “l'importance du changement du comportement dans la FMC”. M. O. T.