En 2007, cet établissement a réalisé plus de 1 milliard 300 millions de dinars de bénéfices, soit 25% de progression par rapport à l'année précédente. Depuis son lancement effectif en 1992, la banque al-baraka Algérie a réussi à imposer sa signature dans le paysage bancaire national au sein duquel elle vient se classer en 7e position. Evoluant exclusivement à travers un mode de financement basé rigoureusement sur les principes de la banque islamique dans toute sa composante, al-baraka Algérie affiche l'un des meilleurs niveaux de rentabilité de la place bancaire nationale avec un taux de 25% et enregistre une progression annuelle en termes de principaux indicateurs de l'ordre de 20%. L'actif total de la banque est passé de un milliard de dinars en 1992 à 75 milliards de dinars aujourd'hui, soit une progression qui dénote de sa couverture du marché et de la dimension de son intermédiation en direction des investissements, ainsi qu'au profit des particuliers qui y trouvent ces dernières années une foule de financements. Ces chiffres en bonne traduction dénotent de la “liquidité” de cette banque, c'est-à-dire sa capacité réelle de transformer les ressources confiées par les dépôts en financements de projets. Pour ce faire, il est utile de remarquer que cet établissement jouit d'une excellente marge de manœuvre, car il affiche un niveau de fonds propres de l'ordre de près de 7 milliards de dinars. Comparée aux autres concurrentes privées de la place, al-baraka atteint dans certains secteurs plus de 20% des parts du marché en matière de financements octroyés, comme tient à le signaler le staff dirigeant de cette banque. Pour sa part, le directeur général, M. Mohammed Seddik Hafid, insiste sur la philosophie de sa banque qui “encourage essentiellement les porteurs de projets, notamment ceux qui inscrivent leurs efforts dans le souci de réussir le pari de la substitution aux importations” et d'ajouter : “notre banque se refuse à toutes formes de spéculation et reste liée à l'économie réelle. Nous nous concentrons sur le financement de l'économie en priorité.” Interrogé sur l'incompatibilité supposée de la finance islamique avec les préoccupations de la clientèle algérienne, M. Benflici, directeur général adjoint, explique qu'“au contraire, le respect des règles islamiques que nous affichons dans notre action a joué en faveur de la banque et a été un élément de persuasion qui a drainé un bon nombre de clients soucieux de travailler dans un tel esprit”. Pour ce gestionnaire, en fait, le no 2 d'Al-baraka Algérie, “la banque réalise des résultats très prometteurs” et d'expliquer : “notre gestion est très rigoureuse dans la mesure où chaque début de mois, nous sommes tenus de dresser une situation détaillée pour avoir un tableau de bord des données stratégiques constamment consulté et réactualisé.” En effet, al-baraka Algérie, qui est un mariage entre le groupe privé bahreïni al baraka banking group, qui détient 56% du portefeuille, et la BADR Algérie avec 44% d'actions, est tenue par ce genre de veille, puisque la société mère bahreïnie est cotée en bourse et doit à ce titre jouir de l'information réelle en temps voulu. Fort de plus de 200 000 clients et 300 000 comptes ouverts, cet établissement a financé l'économie pour plus de 70% de son intervention en crédit à moyen terme. Les investissements financés portent, entre autres, sur l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique, l'hôtellerie, la promotion immobilière, etc. Au chapitre des ambitions, al-baraka Algérie prévoit de porter son capital actuellement de 2,5 milliards de dinars à 3,5 milliards de dinars d'ici à 2012 et de passer de 26 à 50 agences. Al-Baraka en chiffres Il faut savoir que cette banque a commencé avec 40 personnes pour atteindre aujourd'hui près de 800 travailleurs. À Al-Baraka, on ne parle pas d'intérêt, on préfère le terme de taux de marge ou de rémunération afin de mieux se démarquer de la banque classique. A. A.