Les héritiers de l'immeuble situé au 33, rue des frères Bellili dans la commune d'Alger-Centre ne savent plus à qui s'adresser pour demander justice au sujet de leur bien menaçant ruine à tout moment par, disent-ils, la faute d'un ex-élu du peuple. Représentant sa famille, Bachir Hamane, un septuagénaire, raconte que, par miracle, l'immeuble a survécu d'abord à un plastiquage en 1962 par des éléments de l'OAS puis le séisme de 2003, avec toutefois des dégâts pansés sans aucune indemnisation. Par contre, la structure du bâtiment serait actuellement déstabilisée suite à des travaux entrepris par le mis en cause en 2006. Ce dernier qui a acquis un hangar au 35 de la même rue, mitoyen au bâtiment, a détruit le local afin de dégager une assiette de terrain à bâtir avec de gros engins de terrassement provoquant de sérieux dégâts, à savoir la mise à nu du mur porteur et de ses fondations, la destruction de la dalle protectrice et l'effondrement du mur mitoyen servant de soutènement. Après chaque intempérie, explique M. Hamane, la terre devenant friable entraîne des glissements de terrain susceptibles à tout moment de provoquer l'effondrement du mur porteur de l'immeuble. “Nous avons saisi par écrit les différentes administrations compétentes (APC, CTC, daïra, wilaya) leur signalant la dangerosité de la situation pouvant mettre en péril la vie des locataires et des riverains, en vain. De même que le propriétaire a été saisi pareillement et par téléphone. Après un engagement verbal de sa part, il s'est rétracté en nous disant d'aller nous plaindre ailleurs. Face à l'attitude irresponsable de ce dernier, force est de constater qu'il dispose de relations importantes pour neutraliser toutes nos réclamations. Quant à nous, nous sommes de simples citoyens et déplorons les agissements du propriétaire qui demeurent impunis”, écrit le plaignant dans une lettre qu'il compte adresser au premier magistrat du pays. A. F.