La vente du cheptel a atteint sa vitesse de croisière depuis mardi dernier. Les prix se situaient entre 12 000 et 20 000 DA. L'approche de l'Aïd El-Kébir se fait déjà sentir dans la région de l'Ouarsenis. Comme cela est de coutume, les éleveurs et les vendeurs de moutons trouvent l'occasion propice pour se remplir les poches au détriment des bourses modestes. Ces jours-ci, la fourchette des prix des ovins au niveau des marchés de la vente du cheptel ont été ouverts dans les localités limitrophes du chef-lieu de wilaya, à savoir Khemisti, Layoune et Hamadia qui relèvent de la wilaya de Tiaret. Sans attendre, la vente a atteint sa vitesse de croisière depuis mardi dernier dont les prix se situaient entre 12 000 et 20 000 DA. Cinq jours plus tard, le minimum de cette fourchette a grimpé de plusieurs milliers de dinars. Une situation qui va crescendo et qui risque de pénaliser un large pan de la population qui ne pourra pas fêter l'Aïd El-Kébir, faute de moyens. En vérité, le prix maximum n'a pas changé considérablement, à peine 5 000 DA et plus soit 25 000 DA pour un mouton bien portant. Par contre, ceux qui étaient proposés entre 12 000 et 15 000 DA ont pris environ 3 000 DA de plus, voire 4 000 DA. La fourchette devient donc très serrée, soit un angle de grandeur évalué de l'ordre de 10 000 DA de différence entre le prix maximum et le minimum proposé. Un minimum puisqu'on peut toujours trouver des bêtes chétives entre 15 000 et 17 000 DA pour un poids ne dépassant guère les 15 ou 18 kilos de viande nets. Il faut dire que la même situation prévaut au niveau des autres points de vente de la wilaya de Tissemsilt. En ce qui concerne les prix pratiqués dans la wilaya, la plupart des maquignons ou des revendeurs interrogés à ce sujet confirment que les prix y sont à peu près identiques. Il est à noter, par ailleurs, que de nombreux points de vente clandestins ont éclos ces derniers jours à travers l'ensemble de la wilaya. De nombreuses personnes se sont improvisées maquignons ou revendeurs bien qu'elles ne connaissent rien au métier. Ces pseudos maquignons réduisent les frais à un minimum vital, ils n'hésitent pas à effectuer de longs voyages vers les régions limitrophes telles que Djelfa, El Bayadh, Saïda et Sougueur pour ramener des dizaines de têtes qui leur permettront de réaliser des bénéfices substantiels. Une opportunité rêvée par les maquignons conjoncturels étant donné qu'il n'y aura pas d'importation de moutons cette année. A deux semaines de la fête du sacrifice, les prix des moutons sont, comme on vient de le constater, en nette augmentation et il semblerait qu'ils ne s'arrêteront pas de sitôt. Beaucoup de Tissemsiltiens sont décidés à ne pas franchir le pas. Devant la hausse du prix du mouton, les familles aux maigres revenus ont préféré, à l'avance, se rapprocher des bouchers pour commander les abats pour le jour de l'Aïd sans compter la viande congelée qui restera la viande du pauvre. ABED MEGHIT