Hadj Mohamed Abed, l'ex-délégué exécutif communal de J'diouia, est décédé hier à l'âge de 72 ans. Hospitalisé à l'hôpital de Oued R'hiou, il a rendu l'âme à 5h du matin et a été enterré le jour même au cimetière de Relizane. La nouvelle nécrologique aurait pu être passée sous silence mais le parcours de l'ex-DEC a été au centre d'une controverse qui a plongé l'Algérie au-devant de la scène des droits de l'Homme. Joint par téléphone, Hadj Fergane, l'autre figure emblématique de la lutte antiterroriste locale et chef des patriotes de Relizane, insistera longuement sur le parcours combattant de celui qui fut son frère d'arme. “Il faut dire son combat”, répétera-t-il, tout en déplorant l'absence des deux fils Abed à l'enterrement de leur père. Hadj Fergane reviendra sur le cas des deux fils Abed, Patriotes eux aussi qui sont toujours sous contrôle judiciaire à Nîmes en France. Il s'agit, en effet, de Mohamed Abdelkader et de son frère Hocine, objets d'une plainte déposée par des ONG internationales, entre autres Amnesty International et l'association SOS disparus de Nacéra Dutour. Réputée fief de l'ex-AIS à l'Ouest, la wilaya de Relizane a été marquée au fer rouge par des massacres à grande échelle, mais également par le scandale des “escadrons de la mort” qui a valu à Hadj Fergane, Hadj Abed, l'ex-DEC de J'diouia et chef des GLD de la commune, ainsi qu'à quatre Patriotes et un garde communal d'être arrêtés par les services de sécurité le 27 mars 1998 et interrogés à Oran. Les six “accusés” seront relâchés dix-sept jours plus tard. SA?D OUSSAD