Hier après-midi, la maison de la presse Tahar Djaout a accueilli le tour de manivelle d'un nouveau long métrage intitulé Et le soleil se lève aussi réalisé par Mohamed Khalidi. Ce dernier, également scénariste et comédien dans le film, souligne : «Il y a deux histoires d'amour violentes et impossibles et une troisième excentrique. Le film est surtout axé sur la relation qui unit où détruit ces couples avec en filigrane le contexte de la décennie 88-98. Mais j'ai plus axé sur le côté humain que sur le côté politique. Je veux par cela me démarquer et montrer une autre image de cette période. Qu'au-delà du contexte politique, les Algériens continuent à vivre, à s'aimer et à exister tout simplement. Car l'amour est en soi une forme de résistance.» Deux générations de comédiens participent à cette nouvelle production cinématographique, dont Sid Ali Kouiret, Ahmed Benaïssa, Adila Bendimerad, Bouchra et Malika Ben Younes. Le réalisateur déclare à ce propos qu'il a opté pour ce choix afin d'ouvrir les portes à une nouvelle génération de comédiens prometteurs et plus spécifiquement des étudiants de l'INADC. Le tournage est prévu dans différents sites à Alger, Boumerdès, Tipasa, Tizi Ouzou, Blida, Oran et Boussaada. Sid Ali Kouiret, qui était la vedette du premier clap, a déclaré : «A chaque fois que j'assiste à de tels événement je me retrouve le cœur submergé de fierté, c'est toujours un exploit pour le 7ème art de voir un nouveau projet naître. J'encourage chaque initiative.» Pour sa part, Ahmed Benaïssa dira qu'il «trouve l'histoire très profonde. Dans ce film, j'incarne un personnage répondant au nom de Brahim, c'est quelqu'un d'obscur et de très mesquin, mais dont le fils tombe amoureux de la fille de Ben Amer, interprété par Sid Ali Kouiret, c'est là que les choses se corsent. Le reste, je vous laisse le découvrir après». Malika Ben Younes explique à propos de son personnage : «Il symbolise la mémoire d'une Algérie nostalgique. A travers mes pensées et ma déraison je fais voyager les gens un peu partout en Algérie. Houria, le prénom de mon personnage, est une femme victime du terrorisme qui a vécu le massacre de ses enfants, un drame qui lui fera frôler la folie.» Rappelons qu'en 2007 dans le cadre d'«Alger, capitale de la culture arabe 2007», Mohamed Khalidi avait déjà lancé le tournage d'un film, la Rage au cœur, abordant pratiquement le même thème. Mais, ce projet n'ayant pas abouti pour de multiples raisons, Mohamed Khalidi a rafraîchi le scénario et espère cette fois boucler le tournage en trois mois. S. A.