“La violence au sein de la famille est difficile à traiter parce que la personne qui subit la violence est victime et acteur en même temps. Il faut rechercher les raisons de cette violence pour éradiquer le mal à la racine. Il faut dire que la culture du dialogue est absente dans les familles. La lutte contre la violence ce sont tous des textes de lois qui protègent la femme et la famille dans son ensemble. Il faut promouvoir le sens civique. Les victimes de violences doivent saisir les tribunaux, ce ne sont pas les tribunaux qui vont vers elles. Lors de notre première assemblée générale, la première contrainte qui a été constatée est l'analphabétisme et l'ignorance des femmes de toutes les lois les concernant et c'est le plus grand handicap auquel nous nous sommes heurtés. Nous avons ainsi décidé de vulgariser la culture juridique. Il nous a paru nécessaire de faire participer les institutions chargées de cette mission, notamment les mosquées qui sont plus proches de la société, les associations activant dans le domaine ainsi que les medias.” F. A. Huit mille deux cent soixante dix-sept femmes ont été violées durant 2007 soit, 23 victimes par jour. Selon les chiffres du ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine communiqués aux médias. Selon les chiffres des services de la Gendarmerie nationale pour les huit premiers mois de l'année en cours sont comme suit : 428 femmes victimes de coups et blessures volontaires, 184 autres victimes de viols et 174 d'attentats à la pudeur. Le bilan fait état de 99 femmes enlevées et 33 assassinées. Quand aux services de la police judiciaire, ils ont relevé près de 4 489 femmes victimes de violences conjugales au niveau national de janvier à juin 2008. 15,8% des agresseurs sont des conjoints, 4,21 sont des amants ou fiancés, 3,21 sont des frères, 2,9 des ascendants, 0,77 des pères et 72 % sont des étrangers.