Sur les 1800 salles de classe disponibles à travers les 189 écoles primaires que compte la wilaya de Aïn-Témouchent, 300 salles sont inutilisées. Ce qui ramènera le taux moyen d'occupation par classe à 19 élèves. C'est ce qu'a révélé M. Medjahed directeur de l'éducation par intérim de la wilaya lors d'un point de presse animé ce lundi conjointement avec M. Maâchou directeur du logement et des équipements publics. Une telle information a soulevé des interrogations chez les confrères qui ont vite fait de comparer ce chiffre avec celui à l'échelle nationale qui est largement supérieur. A moins qu'au niveau de la wilaya, on construise des établissements sans tenir compte des besoins réels et dans ce cas-là, on est loin de la norme minimum universelle tolérée. Concernant les chauffages à mazout qui ne fonctionnent pas dans les salles de classe alors que l'hiver s'annonce rude, le conférencier renvoie la balle aux APC qui ont la charge de gérer les établissements scolaires du primaire et qui sont tenues d'entretenir ces équipements. Sur un autre registre, M. Medjahed déplore le fait que les parents continuent de s'opposer à l'idée même du régime de l'internat pour leurs enfants au niveau du secondaire, notamment dans les localités de Tamzoura, Aïn Kihal, Aïn El-Arba et El-Amria. Certes, le budget a été renforcé ces dernières années, entre 5 milliards pour les années antérieures et 2 milliards pour cette année. Il va sans dire que l'ensemble des 17 lycées sont dotés de l'internat y compris le tout nouveau lycée de Sidi Ben-Adda, alors qu'on prévoit la disparition du régime de la demi-pension. Les 27000 élèves démunis issus des localités isolées bénéficient d'une prise en charge en matière de restauration au niveau des 102 cantines scolaires réparties à travers la wilaya alors qu'auparavant, l'on comptait que 14 cantines scolaires d'après le premier responsable du secteur de l'éducation de Aïn-Témouchent. Au niveau du cycle moyen, ce dernier nous apprendra que les huit CEM qui sont construits en préfabriqué seront démolis et remplacés par de nouvelles infrastructures dans les deux années à venir alors que le risque de la présence de l'amiante dans certaines classes, soulevé par la presse, ne présente plus un danger selon M. Medjahed puisque, dira-il, “ce risque n'existe pas”. A propos de l'enseignement obligatoire de l'informatique alors qu'une bonne partie des établissements scolaires n'est même pas dotée de laboratoires informatiques, le directeur de l'éducation reconnaîtra que pour le moment 14 laboratoires seulement existent au niveau des CEM et que le reste des établissements sera doté de ces équipements. De son côté, M. Maâchou, directeur du logement et des équipements publics s'est étalé sur les projets de construction qui ont été réalisés entre 1999 et 2008 avec 5 nouveaux lycées qui ont vu le jour, 64 salles de cours en extension, 37 cantines, 9 terrains combinés, 4 internats et 19 UDS. D'autres nouvelles structures verront le jour après les vacances d'hiver. Il s'agit de 2 lycées, 2 CEM, 5 salles de sports, 99 salles de classes en extension, 7 cantines et 7 terrains combinés. M. LARADJ