ANR “Un outrage à la démocratie” La prochaine élection présidentielle suscite, d'ores et déjà, les préoccupations de la classe politique. La présente conjoncture nous inspire à ce sujet un certain nombre de remarques : 1) L'élection d'avril 2004 doit être régulière et se dérouler dans des conditions de transparence garantissant le libre choix des citoyens. 2) L'une de ces conditions se rapporte à la neutralité de l'institution militaire qui devra traiter tous les candidats sur un pied d'égalité en dehors de toute discrimination. 3) Mais afin que l'ANP puisse mettre en œuvre un tel principe, il est impératif que la configuration du champ politique s'y prête grâce, notamment, à l'application d'un principe constitutionnel demeuré jusqu'ici lettre morte, à savoir la non-utilisation de l'islam à des fins politiques. C'est alors qu'il sera aisé à l'ANP de mettre en œuvre sa promesse, maintes fois proclamée, de garantir le libre jeu des urnes sans craindre une quelconque menace pour la République, dont elle est constitutionnellement le défenseur. 4) Il convient, à cet égard, de saluer les déclarations du Chef du gouvernement à l'Assemblée nationale relatives à la nécessaire éradication du terrorisme et à la mise en garde adressée aux tenants de l'islam politique dont le discours n'a cessé de nourrir les pires violences. Ces prises de positions devraient être suivies de mesures concrètes. 5) Il serait, par ailleurs, inadmissible de notre part de ne pas stigmatiser les agissements de ceux qui se sont récemment attaqués à différentes permanences du parti FLN. Ce comportement d'une période révolue n'honore pas ses inspirateurs. Il constitue un outrage à la démocratie ainsi qu'une atteinte grave à l'éthique politique que nous nous efforçons, les uns et les autres, d'introduire dans la vie publique de la nation. Tout en exprimant notre solidarité avec le parti FLN, nous exigeons que ces voies de fait soient poursuivies et sanctionnées conformément à la loi. Rédha Malek CCDR “L'ère des apprentis tontons macoutes !” À quelques mois de la présidentielle, voilà qu'on inaugure dans la vie politique déjà bien mal en point, de nouveaux procédés mafieux et fascistes dignes du gangstérisme et des républiques bananières les plus primaires. Le CCDR dénonce les agressions perpétrées contre les sièges des mouhafadhas du FLN et condamne les commanditaires de ces actes inadmissibles. Après le terrorisme islamiste, un terrorisme politique est en train d'émerger ; s'il n'est pas endigué avec fermeté par les services compétents et combattu par l'ensemble de la classe politique, il enclenchera un processus des plus dangereux, mettant en péril toutes les libertés et instaurant des pratiques mortelles pour la démocratie. L'Algérie ne peut pas et ne doit pas être l'Algérie de Papa Doc et de ses tontons macoutes. Abdelhak Bererhi