Même si elles n'ont pas été “touchées” par le sondage, les femmes font bel et bien partie du paysage des harragas. La presse s'en est fait l'écho à plusieurs reprises ces derniers mois avec la présence parmi les personnes arrêtées sur les embarcations de plusieurs femmes et jeunes filles. À titre d'exemple, la fin du mois d'août dernier, cinq embarcations de fortune ont été interceptées par les garde-côtes à Annaba. Parmi les 103 jeunes harragas arrêtés, il y avait une jeune fille de 20 ans. Le 11 novembre dernier, il est révélé, et toujours à Annaba, qu'une femme de 35 ans et son fils de 5 ans ainsi que deux jeunes filles âgées de 18 et 30 ans faisaient partie d'un groupe de harragas arrêté par les éléments des garde- côtes. La chose la plus frappante est que même les femmes sont “séduites” par les passeurs clandestins et qu'elles aussi veulent quitter l'Algérie à tout prix et par n'importe quel moyen. Le plus impressionnant dans tout cela est qu'elles expriment les mêmes justifications que les hommes pour expliquer leur décision. Le chômage, pas de perspective d'avenir en Algérie et l'espoir d'avoir une vie meilleure sont les motivations de ces femmes et jeunes filles pour risquer leur vie et brûler les frontières. Pour ces femmes comme pour tous les harragas, rejoindre l'autre côté de la rive est synonyme de réussite, ces quelques exemples le prouvent largement. DJAZIA SAFTA