«Il ne faut pas que chaque fois qu'il y a une excuse, l'on s'invente une deuxième session. Nous sommes dans un pays organisé.» Avec cette mise au point, le ministre a tenu à remettre les pendules à l'heure et ainsi répondre définitivement à ceux qui demandaient le report des épreuves ou l'organisation d'une seconde session en septembre prochain. Une revendication portée dans la rue par les élèves des lycées de Tizi Ouzou, Blida et Bouira qui se sont sentis délaissés par les pouvoirs publics, car s'estimant sinistrés au même titre que leurs camarades d'Alger et de Boumerdès. D'ailleurs la wilaya de Tizi Ouzou a été la seule sur les 46 à avoir enregistré un boycott au niveau de 3 centres d'examen, 1 à Tadmaït et 2 à Tigzirt (900 élèves sur 24.918 candidats). Malheureusement, l'appel du directeur de l'éducation aux «récalcitrants» à rejoindre dans l'après-midi les centres d'examen n'a pas eu un écho favorable. Bien au contraire, les lycéens ont improvisé une marche pour protester contre les pouvoirs publics qui ont campé sur leurs positions initiales. Les autres régions n'ont pas connu de désagrément dans le déroulement des épreuves à l'image de Bouira où les élèves des lycées de Lakhdaria ont fait prévaloir la sagesse. Dans les 38 centres d'examen réservés à 13806 candidats inscrits, seuls 7 élèves de Lakhdaria ne se sont pas présentés. Le même état d'esprit a été enregistré dans la daïra de Meftah où les épreuves se déroulaient normalement même si un état de psychose a été pressenti chez les élèves. D'ailleurs les parents ont encore manifesté leur colère du fait que leur progéniture était perturbée dans sa préparation par les incessantes répliques. De ce fait, leurs revendications se résument à un rachat plus approprié à une seconde session au mois de septembre. Une doléance à laquelle le ministre de l'Education n'est pas resté insensible. «Si d'une manière ou d'une autre il s'avère que les élèves sont un peu touchés, le ministère prendra des décisions après le bac pour permettre à ceux qui n'ont pas réussi de redoubler dans des classes normales», a-t-il déclaré au niveau du lycée Omar-Ibn Khattab de Blida où il a procédé à l'ouverture des sujets. C'est ainsi que le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, a qualifié les épreuves du baccalauréat session 2003 lors de l'ouverture des sujets au lycée Omar-Ibn Khatab de Blida. Par ailleurs, M.Benbouzid a remis les pendules à l'heure en déclarant: «Une deuxième session se décide bien avant la première. Le bac a débuté aujourd'hui et se terminera avant la fin de semaine», a-t-il fait remarquer, rappelant: «Pour Alger et Boumerdès, ce sera pour septembre.» «Il ne faut pas qu'à chaque fois qu'il y a une excuse, l'on s'invente une deuxième session. Nous sommes dans un pays organisé. Je sais qu'il y a des difficultés, mais il y a un pays qui doit fonctionner normalement», a t-il conclu réfutant ainsi toute idée d'une seconde session en septembre à l'échelle nationale. En outre, le représentant du gouvernement a eu une pieuse pensée pour les disparus. «Il y a des candidats qui devaient être là, mais qui ne sont plus parmi nous», a regretté, en outre, le ministre faisant référence aux élèves décédés lors du séisme de mercredi 21 mai dernier et qui a fait plus de 2 271 morts parmi la population ajoutant: «C'est un moment où on doit tous avoir une pensée pour eux et travailler pour que leur mémoire soit préservée.» Le meilleur exemple est venu de la wilaya de Jijel où un détenu de 42 ans a été autorisé à concourir en candidat libre au lycée Draâ-Mohamed-Sadek.