Ils sont des dizaines de citoyens, notamment des écoliers, collégiens, lycéens et autres malades issus de nombreuses familles au village Aït Ifrek (Arkoub), dans la commune de Maâtkas (Tizi Ouzou), à vivre le martyre de l'isolement en raison de la dégradation de l'unique “voie” d'accès – chemin piétonnier étroit – à leurs domiciles. Et pour cause, “la moindre averse transforme ce “sentier” non seulement en marécage boueux impossible à franchir sans être chaussé de bottes, mais la rogne en plus des habitants des deux côtés au point où, par endroits sur 600 à 700 mètres de distance, deux personnes ne peuvent se croiser”, dira un de ces villageois, voulant “frapper à toutes les portes en vue d'aboutir à la fin de notre calvaire”. Ledit accès, ont précisé nos interlocuteurs, “a été encore sérieusement endommagé par les dernières pluies diluviennes”. La souffrance de ces villageois est particulièrement ardue lors d'évènements imprévus, aux moments surtout où ces habitants se trouvent dans la contrainte de déplacer un malade, de porter une dépouille mortelle vers le cimetière du village en cas de décès, outre l'impossibilité de passage à tout véhicule de secours, ambulance de la Protection civile, par exemple, ou autre service public d'urgence, en cas d'inondations ou d'incendies. “Autrement dit, nous vivons dans l'insécurité avec un isolement total”, diront des jeunes étudiants du village poursuivant leurs études à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Ils font remarquer, en revanche, une “totale satisfaction” des familles habitant ce hameau pour ce qui est de l'alimentation en électricité et en eau potable. Dans une lettre ouverte adressée au wali de Tizi Ouzou, les villageois sollicitent l'intervention du premier magistrat de la wilaya en vue de relancer les travaux d'ouverture d'une piste carrossable, lancés récemment par l'APC de Maâtkas en vue de “désenclaver notre village, mais stoppés par des propriétaires fonciers de la région”, ont précisé nos interlocuteurs. S. Y.