Il n'y a pas d'assurance spécifique couvrant le risque tremblement de terre ou, de façon générale, les catastrophes naturelles dans le pays. En un mot, les particuliers ne sont pas protégés. Ni l'assurance multihabitation ni l'assurance automobile ne couvrent ce risque. Celle sur les risques industriels garantit une indemnisation pour les entreprises à hauteur de 50% des valeurs assurées. Cependant, le contrat incendie peut prévoir en annexe une garantie de tremblement de terre. Devant ce vide et l'ampleur des dégâts causés par le séisme du 21 mai, l'obligation de contracter, pour les particuliers, une assurance tremblement de terre ou catastrophe naturelle, décision du Conseil des ministres s'avère opportune. Mais, s'agira-t-il d'une obligation pour les citoyens, les assureurs, ou pour les deux parties ? La question est de savoir également quelle sera la spécification des risques : un contrat couvrant le risque catastrophe naturelle, c'est-à-dire à la fois le tremblement de terre, les inondations et les tempêtes ou un contrat par risque : contrat spécifique tremblement de terre, contrat inondations seul. Le dispositif qui sera mis en place par l'Etat impliquera-t-il les assureurs dans la réduction des risques ? C'est ce qui ressort du débat, organisé, hier, dans le cadre du Forum d'El Moudjahid avec, comme invités, le président du Conseil national des assurances et le P-DG de la société d'assurances privée 2 A, le premier à présenter une communication sur le marché des assurances en Algérie. Il correspond en 2001 à 300 millions de dollars. Les sociétés d'assurances privées y détiennent une part de 15%. Cependant, le président de l'Union des assureurs a observé que 95% du patrimoine immobilier ne sont pas assurés. N. R.