«Les assureurs vont couvrir ce phénomène dans les deux prochaines années.» Une nouveauté dans le marché de l'assurance contre les catastrophes naturelles. L'assurance contre la sécheresse est en cours d'élaboration. C'est ce qu'a indiqué le président-directeur général de la Société algérienne d'assurance (SAA), également président de l'Union des assurances et des réassurances, M.Amara Latrous. Interrogé sur la non-disponibilité d'une assurance contre la sécheresse, l'invité de la Radio nationale, Chaîne III, a indiqué que «les assureurs vont couvrir ce phénomène dans les deux prochaines années», ajoutant que «des études sont en cours pour déterminer à la fois les capacités de couverture et pour appréhender de façon sereine ce risque». Rendue obligatoire après le séisme du 21 mai 2003 qui a touché les wilayas de Boumerdès et Alger, l'assurance contre les catastrophes naturelles (Cat-Nat) connaît très peu d'engouement chez les propriétaires de biens immobiliers. La majorité du parc de logement national et des commerçants et industriels n'est pas assurée contre les risques majeurs. A l'heure actuelle, la Cat-Nat (catastrophes naturelles) ne garantit que quatre sinistres, en l'occurrence, les tremblements de terre, les inondations, les coulées de boue et les tempêtes et vents violents. Dans ce contexte, M.Latrous a déclaré que «les Algériens n'assurent pas leurs biens immobiliers, par manque de culture dans ce sens». «Toutefois, je pense que les assureurs sont en train de faire des efforts appréciables pour sensibiliser les clients à souscrire à ce type d'assurance», poursuit-il. En Algérie, les citoyens comptent beaucoup sur les indemnisations de l'Etat en cas de catastrophes. «Certes, l'Etat prend en charge les citoyens en cas de catastrophe, mais il devra un jour arrêter de puiser dans le Trésor public pour tout couvrir au profit des citoyens», souligne l'interlocuteur. Selon l'animatrice de l'émission, «les Algériens payent en moyenne 17 dollars pour s'assurer, alors que dans certains pays, les citoyens peuvent payer jusqu'à 2000 dollars pour le faire». L'intervenant a indiqué, en outre, «qu'en 2008, les assureurs ont délivré 342.000 contrats. Toutefois, pour le premier semestre de 2009, ils en ont enregistré plus de 200.000». «Cela veut dire que nous avons tendance de plus en plus à faire souscrire de nouveaux contrats», estime-t-il. Le président de l'Union des assurances et réassurances a indiqué, dans ce sillage, que «mieux qu'en 2008, les assureurs prévoient d'atteindre 400.000 contrats d'ici à la fin de l'année en cours». A propos des sinistres enregistrés durant l'année 2008, «les assureurs ont payé quelque 334 millions de dinars pour les inondations», relève-t-il. Quant au chiffre d'affaires, «celui-ci a franchi la barre d'un milliard et 100 millions de dinars, contre plus de 600 millions de dinars pour le premier semestre de l'année 2009», ajoute-t-il. A ses yeux, «les assurances sont un marché en pleine expansion qui se développera davantage dans les années à venir.» Sur un autre registre, le président de l'Union des assurances et des réassurances, M.Amara Latrous a indiqué que «l'assurance automobile représente 40% du portefeuille des assureurs», malgré les dispositions prises par les pouvoirs publics en matière d'importation et de vente de véhicules. «Ce type de couverture a franchi les 28 milliards de dinars en 2008, et il peut atteindre les 35 milliards de dinars en 2009, vu l'augmentation du parc automobile en Algérie, en plus de la hausse des ventes de véhicules neufs», précise-t-il. Et de conclure: «Les assureurs continuent ainsi d'assurer les véhicules, notamment en tous risques et oeuvreront, de ce fait, à fidéliser leurs clients».