L'ombre de l'Emir Abdelkader était présente au Palais de la culture, lundi dernier, où le Club Lions Alger Citadelle, a organisé, en étroite collaboration avec la Fondation Emir-Abdelkader, un après-midi commémoratif pour célébrer le bicentenaire de la naissance de cet éminent personnage de notre histoire et sa Moubayaâ. La projection d'un film documentaire intitulée À la recherche de l'Emir réalisé par Mohamed Kacimi et Mohamed Latrèche, a été le grand moment de cette manifestation. Ce film retrace l'itinéraire d'un jeune Algérien qui va tenter de connaître ce guerrier dont parlent peu nos livres d'histoire. De Mascara, ville natale de l'Emir, il ira à Amboise, Pau, Damas… mais il ne trouvera que ruines et désolation. Les endroits où l'Emir a vécu, enseigné, sont tous à l'abandon, que ce soit en Algérie ou en Syrie. Là où l'Emir est passé, l'oubli total l'y a remplacé. Même Amboise ne garde de l'Emir qu'un petit portrait photocopié. Pourtant son œuvre est immense ! Les interventions des membres de la Fondation et des historiens présents remettront un peu les pendules à l'heure en rappelant les grandes lignes de sa vie et les riches facettes de sa personnalité. Ce grand homme d'Etat, cet éminent érudit, ce guerrier au courage exemplaire, ce philosophe soufi, qui reste un des grands symboles de notre histoire, mérite qu'un intérêt conséquent lui soit porté par tous les Algériens. Le long métrage fiction que prévoit de produire prochainement le ministère de la Culture, concernant la vie et le parcours de cet éminent personnage, pourrait changer la donne et réhabiliter la place, le rôle et la grandeur de l'Emir Abdelkader. R. C.