L'Algérie enregistre un grand déficit en marchés de gros de fruits et légumes. “Le problème de la disponibilité des produits agricoles se situe entre les marchés de gros et les consommateurs, c'est-à-dire les petits commerces de détail. C'est un problème de pure distribution”, selon l'ensemble des intervenants dans la conférence de presse donnée au siège de l'UGCAA. Cette conférence animée par le responsable communication, et des membres importants de l'union : MM. Abdennour Zaber, chargé de l'organique à l'UGCAA, Maâmar Hentour SG par intérim, et Touami, ancien directeur de marché de gros, ingénieur agronome qui a été intronisé président de la commission nationale des marchés de gros de fruits et légumes. M. Touami devra préparer une assemblée générale avec les représentants des mandataires et ceux des ministères du commerce et de l'agriculture. Le but est de ficeler un dossier qui tienne compte des problèmes des marchés des fruits et légumes au niveau national, ce qui signifie qu'il devra impliquer, en plus des ministères concernés (Agriculture et commerce) et des professionnels du secteur (mandataires) les représentants du Parlement. Il est utile de savoir que le nombre des marchés de gros, au niveau national, n'a rien de faramineux, au contraire : on en compte 5 pour le Centre (Attatba, Eucalyptus, Khemis El- Khechna, Boufarik et Rovigo), dont 3 peuvent être considérés comme opérationnels ou répondant aux normes, 2 à l'Est (Al-Athmania et Tadjenant) 2 à l'Ouest (Relizane, correct et Oran en réfection). Le marché de Biskra est installé sur un terrain nu, sans viabilisation. À signaler que le marché des Eucalyptus est mal entretenu, sans viabilisation et on ne peut y pénétrer que chaussé de bottes, selon les propos d'un des habitués présents. Du coup les prix dépendent aussi bien de l'offre en amont que de la météo. Selon les professionnels du secteur, les solutions devraient résider dans la mise en place de commerces de proximité : quelques ruelles ou des places publiques seront destinées à la vente des fruits et légumes. “Les vendeurs qu'ils soient inscrits au registre de commerce ou non, pourvu qu'ils paient leur droit de place, pourront dès l'aube et jusqu'à midi, heure limite, écouler leur marchandise. Une fois passé midi, ils devront avoir rangé leur marchandise pour dégager les lieux. Cette façon de faire qu'on retrouve même en Europe, contraindra les marchands de fruits et légumes à vendre à des prix compétitifs leur marchandise sur place, alors que les commerçants installés dans des boutiques devront afficher des prix corrects pour tenir la concurrence”, selon M. Maâmar Hentour, SG par intérim de l'UGCAA. Comment arriver à réguler le marché des fruits et légumes, disposer d'un circuit de distribution fiable et développer les marchés de proximité ? répondre aux trois éléments de cette question pourrait résoudre définitivement, et de manière simultanée, le problème de disponibilité et celui de la fluctuation irrationnelle des prix Djamel Zidane