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Vent de panique dans les banques privées
APRÈS L'INTERVENTION DE OUYAHIA
Publié dans Liberté le 12 - 06 - 2003

La sentence du Chef du gouvernement a provoqué un rush de la clientèle sur les guichets de la BCIA.
Nées à la faveur d'une libéralisation irréversible du secteur et après s'être affirmées comme intermédiaires financiers reconnus sur les places nationales et internationales, les jeunes banques privées algériennes sont-elles aujourd'hui condamnées à subir le vent de panique semé autour de leur professionnalisme qui risque de mettre à néant le facteur essentiel à leur survie : la confiance ? Un capital de départ accumulé et rentabilisé en puisant dans les rangs d'une clientèle en quête d'une assistance bancaire qui répondrait au mieux à leur intérêt, loin de la bureaucratie du secteur public.
Après le scandale d'El Khalifa, ses non-dits, la méfiance qui s'en est suivie, la scène bancaire privée nationale a, encore une fois, sursauté suite à la déclaration du Chef de gouvernement au Sénat en indiquant, sans ambages, que “la bcia souffre d'une défaillance de 7 milliards de dinars” et que ses “clients ont escroqué la Bea de 900 millions de dinars”. Et d'ajouter que cette banque “finance l'import-import”. Une déclaration qui a vite fait de jeter le discrédit sur les banques privées nationales. Au lendemain de cette intervention, l'effet s'est traduit en rush de la clientèle sur les guichets de la bcia. Ouyahia n'a pas été très explicite sur des chiffres bruts, mais semble avoir déjà tranché sur cette question par une déclaration dont le principe de la finance élémentaire veut que désormais ne seront solvables et crédibles que les banques publiques et bien entendu les établissements privés étrangers qui ne manqueront pas de tirer les dividendes inédits d'une telle sortie.
Des observateurs avisés font remarquer que la “transparence” qui a animé le Chef du gouvernement sur ces dossiers aurait dû se manifester à travers les organes chargés de la régulation du marché financier et mériterait d'être étendue au secteur bancaire public, combien de fois ébranlé par des scandales soigneusement dissimulés.
N'y a-t-il pas eu empressement à communiquer sur un dossier (bcia) qui semble encore à ses débuts, alors que, si l'on s'en tient aux faits exposés, l'évaluation de l'affaire suit son cours, sans indiquer pour l'instant la tournure finale qui en découlerait. Qui connaît aujourd'hui par les chiffres le niveau des crédits à scandale jamais remboursés, octroyés par ces établissements publics soustraits à la sanction de la fameuse commission bancaire ? N'y a-t-il pas là matière à discrimination sur ce chapitre banque privée et banque publique ? Il est vrai, nous disent les professionnels, que la gestion d'une banque, aussi privée soit-elle, ne peut en aucun cas être assimilée à celle d'une quelconque entreprise économique en ce sens où elle se nourrit de dépôts publics.
À ce titre, l'erreur de gestion n'est point permise et les garde-fous, tant réglementaires que techniques, existent universellement à travers les ratios à observer et les instances de contrôle qui sont en principe appelées à suivre les chiffres de cette évolution ; à l'occasion de ces contrôles et des lectures de bilan, toute banque cesse en principe d'être privée en rendant publics ses paramètres.
Quant à financer l'import-import, le Chef du gouvernement, indiquent nos interlocuteurs, semble oublier que les principales commissions générées par les banques publiques proviennent des opérations de commerce extérieur. Normal, nous dit-on, c'est un segment rentable et sans risque qui reflète la demande de la clientèle et la tendance générale du pays tournée à l'import. La tendance est la même au niveau de la Société Générale Algérie, BNP Paribas ou encore abc, le financement des importations est inscrit dans les priorités exclusives de chaque banque autonome. Et encore que la sous-capitalisation des établissements privés explique cette tendance.
Le débat doit sûrement être orienté sur les fondements liés à la signature des actes de naissance de toute banque et des mesures réglementaires, notamment de suivi quant à l'obligation de rendre publics les bilans de ces institutions. En revanche, ce qui est devenu sûr, au lendemain de l'intervention du Chef du gouvernement, c'est la phobie du privé, développée notamment par les petits déposants décidés à “assécher” les comptes des banques privées et de retourner vers la “bénédiction” du public tant décrié par le passé. Un retournement de situation qui n'est hélas pas le seul fait naturel du marché.
A. W.


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