Quelques jours seulement après que toutes les chaînes de la radio algérienne, à travers tout le territoire national, ont consacré toute une journée de sensibilisation contre le fléau de la violence dans les stades, la phase aller du championnat interrégions Centre, l'antichambre de la super D2, a été marquée malheureusement, et c'est désolant de le dire, par des incidents et des dépassements graves survenus au stade de Koléa, lors du match derby qui a mis aux prises deux sérieux prétendants à l'accession, à savoir deux clubs de la Mitidja, l'ESM Koléa et le WA Boufarik. Des scènes de violence d'une extrême gravité ont éclaté dans les tribunes entre les deux galeries avant même l'entame de la partie ; des échanges de jets de pierres entre des énergumènes supporters venus spécialement pour gâcher la fête ont fait beaucoup de blessés de part et d'autre, dont deux grièvement touchés. Alors que la partie, dirigée d'une main de fer par l'arbitre fédéral Haïmoudi, s'est jouée sur le terrain dans un fair-play total entre les 22 acteurs, une bataille sans merci à coups de pierre se déroulait dans les tribunes au début, durant et à la fin du match. La tribune officielle a été envahie par les jets de pierres, et l'arbitre Haïmoudi a dû arrêter la partie à plusieurs reprises pour attendre que le calme revienne dans les tribunes et la situation maîtrisée par le service d'ordre. Il faut dire que la violence dans les tribunes dans ce match derby, qui s'est soldé par un score vierge, était extrêmement grave. Plusieurs blessés ont été touchés par des jets de projectiles qui fusaient de partout, et deux blessés grièvement à la tête ont été évacués en urgence vers l'hôpital Frantz-Fanon de Blida. La fin du match était aussi houleuse dans les tribunes et même aux alentours du stade où des actes de vandalisme ont éclaté dans la ville de Koléa. Plusieurs voitures de particuliers ont été saccagées ; on indique que certaines voitures étaient la cible des supporters déchaînés. Les supporters ont cassé tout sur leur passage. Devant une situation qui a failli dégénérer et frôler la catastrophe, le service d'ordre, intervenu énergiquement, a dû recourir au gaz lacrymogène pour disperser ces énergumènes et les dégager de l'enceinte du stade de Koléa, lequel, il faut le dire, est devenu en cet après-midi de ce jeudi un vrai champ de batailles rangées entre les supporters koléens et boufarikois et aussi aux alentours du stade. La sonnette d'alarme est tirée et il faut vite réagir pour mettre fin à cette violence dans les stades qui a vraiment déshonoré notre football. La balle est dans le camp des décideurs, lesquels sont censés trouver le remède efficace à ce fléau qui ne cesse de gagner nos terrains de football.