Le président du congrès mondial amazigh (CMA), Belkacem Lounès, a été hier l'hôte de la ville de Béjaïa où il a animé une conférence de presse à l'hôtel Thiziri en compagnie des membres du conseil fédéral du CMA-Algérie, issus du dernier congrès, tenu la fin du mois d'octobre passé au Maroc. Une conférence de presse provoquée par Belkacem Lounès après la tenue, la veille, de la réunion du conseil fédéral du CMA-Algérie au siège de l'association culturelle Massiva de Tizi El-Korne dans la commune de Taourirt-Ighil à l'évaluation de “la situation que vivent les Amazighs en Algérie” et à l'élaboration “d'un programme d'activités” du CF CMA-Algérie. D'emblée, le conférencier a déclaré qu'“il y a un net recule des libertés démocratiques dans le pays”. L'orateur en veut pour preuve la situation de l'enseignement de tamazight dans notre pays et le refus des pouvoirs publics d'autoriser la tenue du dernier congrès du CMA en Kabylie. Ainsi, le CMA-Algérie exige “la généralisation de l'enseignement de tamazight conformément à l'article 3 de la constitution, la reconnaissance du statut de langue officielle pour tamazight et de décréter Yennayer comme fête nationale, chômée et payée”. Par ailleurs, le conférencier a abordé le programme d'activités à venir ; un programme arrêté par la dernière réunion du CF CMA-Algérie. La tenue de la première réunion du conseil fédéral général du CMA en février prochain en Kabylie, l'organisation d'un séminaire sur le système des droits de l'Homme des Nations unies en mars 2009, l'organisation d'un colloque international sur l'amazighité en Algérie, etc., sont, entre autres, les actions tracées pour l'avenir par le CF CMA-Algérie. S'agissant de la division qui a affecté son organisation à l'approche de son dernier congrès, M. Belkacem Lounès exhibe un document attestant la légalité de son CMA et en conséquence, il interdit à toute personne de faire des déclarations au nom du CMA faute de quoi une action en justice sera intentée contre elle. L. Oubira