Le ministre a évoqué la généralisation du générique et l'amélioration de la qualité de service des Caisses de sécurité sociale. Face à une situation des plus complexes, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a proposé une série de solutions dont l'objectif principal est de garantir la pérennité du système de protection de la santé. Pour Tayeb Louh, il sera question, dans un premier temps, de la contractualisation qui permettra la mise en place des procédures et supports médico-administratifs et d'évaluation requis pour le système et qui se substitueront, à terme, au forfait annuel. “Ces mesures sont à même d'assurer la transparence la plus totale sur la destination des ressources affectées par la sécurité sociale, à la prise en charge de ses bénéficiaires dans les structures publiques”, a-t-il indiqué. Dans un second temps, il s'agira, selon le ministre, de s'attaquer au secteur du médicament à travers la modulation des taux de remboursement et la mise en place d'une nomenclature des produits essentiels et spécifiques en guise de référence à la liste des médicaments remboursables. Pour le premier responsable du ministère du Travail, il est question de privilégier la consommation du médicament générique. Dans ce cadre, un programme d'information sera développé en vue de cette utilisation, ainsi que la diminution de l'automédication et du nomadisme médical. Le ministre n'a pas manqué de relever les efforts déployés par son département dans le sens de l'amélioration des prestations de service de la caisse de la sécurité sociale. Une cellule d'écoute a été mise en place et de nombreuses actions ont été initiées pour rapprocher l'administration des assurés sociaux. Le ministre a annoncé que des points d'accueil ont été renforcés par la réalisation de centres payeurs de proximité, et les horaires de réception ont été aménagés. Des guichets spéciaux ont également été ouverts au profit des handicapés et des médiateurs ont été nommés. “Les caisses s'emploient à l'amélioration du fonctionnement des services du contrôle médical afin de réduire les délais de règlement des dossiers”, a précisé Tayeb Louh qui a ajouté qu'une opération de modernisation des moyens de travail est en cours. S. T. 80% des médicaments sans tarif de référence • “Quatre-vingts pour cent des médicaments n'ont pas de tarifs de référence, et si on applique cette disposition, les assurés sociaux seront confrontés à de grands problèmes”, a indiqué Tayeb Louh, en réponse à une question du représentant des laboratoires Lad Pharma, qui demandait le remboursement d'un médicament fabriqué depuis 4 mois. “L'usine qui emploie quelque 248 personnes risque de fermer si cette situation perdure”, a lancé le responsable du laboratoire. Le ministre a rétorqué qu'il y a actuellement 897 médicaments qui sont remboursés par la sécurité sociale en Algérie mais qu'on ne connaît pas encore les critères permettant de dire que ce produit est remboursable ou pas. À l'origine de cette situation, trois ministères interviennent sur cet aspect : la Santé, le Travail et le Commerce. “Cela signifie que les décisions sont prises en concertation et qu'aucun ministère ne peut prendre de mesures de manière solitaire”, a dit Tayeb Louh. Cependant, fera-t-il remarquer, les fortifiants ne sont pas remboursés dans tous les pays du monde mais son département tentera de régler le problème de Lad Pharma. “Saïdal nous a saisis pour le cas de 24 médicaments que nous avons réglé, nous essayerons de faire de même”, a-t-il dit promis. Pour lui, l'urgence maintenant est d'assurer l'équilibre financier de la Sécurité sociale. S. T.