Plus déterminés que jamais, les professeurs, docents et maîtres-assistants ont répondu favorablement et massivement à l'appel de la grève illimitée lancé par leurs syndicats respectifs. Une décision prise à l'unanimité par les deux syndicats, professeurs et docents ainsi que celui des maîtres-assistants, qui ont choisi de faire coïncider ce mouvement de grève avec les examens. Le planning des étudiants en médecine est sérieusement perturbé en ce deuxième jour de grève illimitée. Plus de cours et plus d'examens, les étudiants de la faculté de médecine d'Alger ont dû retarder la reprise à une date inconnue. “Il n'y a pas de cours”, ont déclaré hier les étudiants de science médicale. En effet, aucun examen n'a eu lieu ni à La Perrine ni à la Faculté centrale. C'est la même situation qui prévaut aussi dans plusieurs wilayas du pays notamment à Sétif, Constantine qu'à Oran, si l'on croit les responsables des syndicats du secteur. Selon eux, le mouvement de débrayage a été également bien suivi. La grève, qui risque de perdurer, concerne uniquement le volet enseignement à savoir : les cours, les travaux dirigés, les travaux pratiques de graduation, de postgraduation, les examens de graduation, de postgraduation, les jurys du DEMS, de maîtrise d'assistanat, de docentat, ainsi que de professorat. Il en est de même au niveau de l'hôpital Béni-Messous où les étudiants se sont retrouvés dans l'obligation de rentrer chez eux. Un bras de fer qui risque de prendre beaucoup plus de temps puisqu'aucune réaction du ministère de l'Enseignement supérieur n'a été enregistrée. “Nous n'avons eu aucune réponse de la tutelle”, a indiqué hier le secrétaire général du syndicat des professeurs et docents des sciences médicales. Répondant à la formule d'usage dans laquelle les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur seraient “disponibles à dialoguer avec les grévistes”, les syndicalistes se disent également prêts à ouvrir de vraies négociations autour de leur plateforme de revendications. Par ailleurs, les cinq syndicats de la santé comptent aller vers une autre grève d'une semaine qui concernera tout le secteur. Une action qui interviendra, indique notre interlocuteur, durant la troisième semaine du mois de janvier. La date de l'action sera arrêtée aujourd'hui durant l'assemblée générale qui se tiendra au Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) à l'hôpital Mustapha-Pacha. Les syndicalistes du secteur de la santé revendiquent, à l'instar de leurs collègues des syndicats autonomes de la Fonction publique, la reconnaissance des organisations syndicales autonomes en tant que partenaire social à part entière. Ils exigent aussi la révision de la grille des salaires et du point indiciaire. Il est à noter que le corps magistral des sciences médicales compte dans ses rangs seulement 500 professeurs contrairement à nos voisins les Maghrébins. Nabila Afroun