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Développement, transparence et baratin
Publié dans Liberté le 15 - 06 - 2003

“L'ouverture économique commence à porter ses fruits”, a déclaré notre ministre des Finances sans préciser pour qui. Le propos de Benachenhou étant d'inviter les banques étrangères à soutenir l'investissement plutôt que le commerce, il aurait été peut-être plus avisé d'éviter de parler de corde dans la maison d'un pendu.
Mais le pouvoir s'obstine à évoquer la faillite de Khalifa comme on ressasse la grandeur d'une réalisation nationale. En voulant croire que la liquidation de Khalifa est une œuvre de salubrité publique, le pouvoir voudrait passer la mystification d'une trahison qui fut le fait du seul propriétaire indélicat du groupe. Il est clair que sans la complicité active et intéressée de centres élevés du pouvoir, la tragédie Khalifa n'aurait pas été possible.
En moins de trois ans, une banque, montée par un amateur, recevait plus de dépôts d'argent du secteur public que des banques, pourtant publiques elles aussi, qui existent depuis l'indépendance. Connaissant la prudence de principe des gestionnaires du secteur d'Etat, souvent incriminés de malversations pas toujours effectives, je sais qu'ils ont constamment répugné à traiter avec les institutions privées pour s'éviter les soupçons instinctifs que la démarche peut susciter. Il fallait que des hommes suffisamment puissants pour se faire obéir à contrecœur par ces dirigeants d'institutions en donnent l'ordre pour que tant de monnaies confluent, en si peu de temps, dans les caisses d'une banque qui n'a encore rien prouvé.
D'après le Président, le séisme du 21 mai nous aura coûté la bagatelle de cinq milliards de dollars. Khalifa aurait illégalement transféré 1,2 milliard de dollars. En un mot, quatre Khalifa équivalent à un séisme de magnitude 6,8.
Dans le cas de la catastrophe naturelle, tout le monde se bouscule pour chercher d'hypothétiques responsabilités, au demeurant difficiles à cerner ; dans le cas du cataclysme à l'évidence planifié, on fait semblant d'ignorer la responsabilité humaine. Dans notre pays, on cherche toujours les vérités qu'on sait impossibles à vérifier et on plante sa tête dans le sable dès qu'on sait qui fait quoi.
Benachenhou fait semblant de croire qu'il y a des banques étrangères qui activent en Algérie et que la question est de réorienter leur activité. Or, au mieux, ces banques ne font qu'accompagner l'exportateur vers l'Algérie ; ce ne sont pas des banques qui opèrent en Algérie. Seule une transparence résolue dans le traitement de l'affaire Khalifa prouvera une volonté d'assainissement de l'environnement de la finance nationale. Autrement, cela veut dire qu'on se résout à l'image d'une intervention politico-maffieuse dans la gestion des circuits financiers. Avec peut-être moins d'impact socio-économique, l'affaire BCIA est en train de confirmer l'usage hétérodoxe qu'on fait de la banque privée dans notre pays. Ici comme là-bas, il semble clair qu'il ne s'agit point de simples violations de principes de gestion.
Le mal est d'ailleurs fait. Si, en plus, on fait l'effort de dissimuler les forfaitures, c'est une fonction économique vitale — la banque — qu'on condamne.
Refuser d'élucider la tragédie Khalifa, dans sa genèse et son impact, c'est accepter d'hypothéquer pour trop longtemps le développement même de notre économie et, en même temps, assumer l'Etat de non-droit.
La loi du silence peut se dissimuler derrière le baratin. Mais, voilà, les banques internationales, on ne les baratine pas, on les rassure.
M. H.


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