Les projections se poursuivent et ne se ressemblent pas dans le cadre du Festival international annuel du film amazigh qu'abrite la ville de Sidi Bel Abbès, dans sa 9e édition. Depuis dimanche dernier, le public bélabassien assiste à des projections, ponctuées par des concours, des tables rondes et agrémentées par des séances de dédicaces d'ouvrages. Au bout de 4 jours de compétition, on entrevoit l'issue et on se prépare à une fin en apothéose ce soir, à 21h. En effet, cette manifestation cinématographique qui a permis aux nombreux cinéphiles de prendre contact avec la culture amazighe et d'apprécier de nombreuses œuvres cinématographiques, notamment lors de la journée de lundi avec la projection du film documentaire suisse Le pays de la montagne ou Thamourth Idhourar de Rabah Bouberas, tourné durant l'année 2007 dans la région de Verbier, un village du Canton du Valais et célèbre station de sports d'hiver des Alpes suisses. Un très beau texte de Mebana Amrani, qui ne vante pas un produit touristique mais se propose plutôt de porter un regard poétique sur la montagne et le monde. Ce documentaire a été suivi par deux courts-métrages en compétition Deux, film algérien de Amar Si Fodil et Sallam Dématta marocain de Mohamed Amzine et des films produits en 2008 tels Différent mais unis de Slimane Benharrat et La malédiction de Saïd Bellili en panorama-amazigh ainsi que Da Mokrane de Rezki Herrani en mention spéciale et le court-métrage Izorane, Maroc de Alaoui Amharzi en soirée ciné. La journée de mardi a vu la projection de neuf film entre films documentaires, des courts métrages et un long-métrage, des films d'animation, entre autres Mémoire d'un boycott de Messaouden Cherif, Kif Kif de Mula Aksil, Trésor d'une autre planète de Ifaz Matoub, La bénédiction de Rachid El-Hamriz, Aller simple de Mohamed Agzahou et Taggat de Lhoucine Chekiri et en soirée, il y a un récital poétique en hommage à Kateb Yacine. Cette journée a vu également la présentation de trois films du cinéma iranien assez méconnu du public algérien ainsi le public belabésien a pu suivre : Gilaneh de Rakhshan Bani-Etemad, Iron Island de Mohamed Rasoulof et Gradually de Mariar Miri. Par ailleurs, lors de la journée d'hier et outre la projection en soirée de deux films iraniens Son of Maryam de Hamid Jebeli et Butterfly in the wind de Abbas Rafei, il y a eu également la présentation de neuf films entre documentaires, courts métrages, longs métrages et films d'animation, il s'agit notamment de Femme kabyle de Djelloul Haya, Table de punition de Abdelatif Fdil, Timechret nat Saada de Boubekeur Ould Mohand et Yugurtha de Maghdis Afoulay. Au programme de ce jeudi qui verra la clôture du 9e festival du film amazigh et la remise des trophées et prix aux lauréats, il y aura la projection durant la matinée de trois film : Le bijou de Beni Yeni de Arezki Metref, Ma vie de El-Khir Zidane et Ahmed Hammam, l'Ironie du sort de Ahmed Djenadi ; et trois autres films lors de la séance de l'après-midi consacrés au panorama amazigh, notamment Cherif Kheddam de Mohamed Aziz Mariche, Un choix dans la douleur de Kamel Touat et El Gaada de Smail Selkh. Ce soir, l'Olivier d'Or sera décerné et le festival fermera ses portes en attendant une nouvelle escale et une nouvelle édition. A. BOUSMAHA