Le cancer du sein est la première cause de mortalité des femmes algériennes. En 2008 seulement, entre 5 000 et 7 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués. Devant cette évolution inquiétante, un symposium franco-algérien s'est tenu, hier, à l'hôtel Sheraton, à Alger. Ce séminaire de deux jours, qui réunit des experts algériens et français, a un double objectif. En premier lieu, il s'agit de mettre en place un programme de dépistage efficient en Algérie et, en second lieu, de créer une structure franco-algérienne pour l'identification d'un modèle organisationnel, les équipements et la formation du personnel. À ce propos, le professeur algérien Djamel Abdelkader Zighed, président de ce symposium, a déclaré que “notre objectif est d'apporter à l'Algérie deux choses, une technologie d'imagerie médicale révolutionnaire permettant de détecter les cancers à un stade précoce où il est encore possible de les soigner sans mutilation, et une expertise permettant de déployer un programme national qui faciliterait l'accès à cette technologie à toutes les Algériennes”, tout en insistant sur le fait que “plus la patiente est prise en charge tôt, plus ses chances de guérison sont grandes”. M. Zighed a insisté sur la nécessité d'agir pour trois objectifs immédiats : diminuer le nombre de mortalité chez les femmes, améliorer le cadre de vie des personnes malades et, au même titre, réduire le coût des soins. Pour sa part, le docteur Alain Isnard, radiologue et président de Fenics, a affirmé que “l'Algérie a les moyens humains et structurels de mettre en place des programmes de lutte contre les cancers qui pourraient vite atteindre le niveau d'efficience des pays avancés”. Par ailleurs, Bachir Bouadjenek, directeur général de Diomed et l'un des organisateurs de la rencontre, a estimé que “ce partenariat avec Fenics va nous permettre de développer un savoir-faire à très forte valeur ajoutée, qui permettra aux jeunes diplômés d'entrer de plain-pied dans ces nouvelles technologies”. DJAZIA SAFTA