Il semble qu'on s'achemine vers un accord entre la Russie et l'Ukraine en vue d'aplanir le contentieux qui a causé la fermeture, depuis 11 jours, des gazoducs acheminant le gaz russe vers l‘Europe via l'Ukraine. Après avoir conclu un accord avec son homologue ukrainien loulia Timochenko, Vladimir Poutine, cité par son porte-parole, a déclaré hier que “le transport de gaz reprendra sous peu et entièrement”. D'après la même source, la Russie devrait vendre son gaz à l'Ukraine à un prix comparable à celui auquel il est cédé au reste de l'Europe, avec une ristourne de 20% pour l'année 2009, “à condition que les prix du transit demeurent au niveau fixé pour 2008”. Les deux entreprises gazières russe (Gazprom) et ukrainienne (Naftogaz) devront travailler jusqu'à aujourd'hui, sur la base de ces deux accords pour finaliser les aspects techniques de leur mise en œuvre sur le terrain, selon le porte-parole de Vladimir Poutine. Selon le porte-parole de Naftogaz, la compagnie ukrainienne du gaz, aucune information ne sera disponible à propos de cet accord, avant aujourd'hui. De son côté, le ministre tchèque de l'Industrie et du Commerce, dont le pays préside l'UE, a salué l'accord, en affichant une prudente réserve, préférant attendre l'arrivée du gaz en Europe, avant de pavoiser. Si la Commission européenne, dans un communiqué paru hier, salue l'accord, elle aussi attend pour voir, car “nous avons eu beaucoup de fausses aurores dans ce conflit, et le test dans ce cas sera si oui ou non le gaz circule vers les consommateurs européens”. Il faut signaler que 25% du gaz consommé en Europe proviennent de la Russie. R. E.