“Nous ne devons pas retomber dans les erreurs commises d'antan où la quantité l'avait emporté sur la qualité. Nous exigeons le profil pour enseigner le tamazight”, a martelé M. Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, lors de sa visite avant-hier dans la wilaya de Bouira. Abordant la question des postes budgétaires, il dira : “Nous pouvons obtenir le nombre de postes qu'il faut pour les enseignants. Notre premier objectif est d'assurer un enseignement de qualité pour nos enfants”, a-t-il estimé. Pour le niveau scolaire, “nous devons aller sur des bases solides dès la pose de la première pierre de cette langue. Il ne faut pas badiner avec l'avenir de la langue nationale”, a précisé le ministre. Le profil de l'enseignant, quant à lui, doit répondre à tous les critères : “L'enseignant de tamazight doit être détenteur d'une licence en tamazight délivrée par l'université algérienne qui assure la formation de cette discipline.” S'agissant des contractuels recrutés dans les années précédentes, le ministre a, d'un revers de la main, écarté l'hypothèse de leur intégration : “Ils doivent répondre aux critères de la qualité par la justification d'un diplôme universitaire.” Rappelons que lors de l'institutionnalisation de l'enseignement de tamazight, des enseignants ne justifiant pas de niveau universitaire ont été recrutés alors. Certains avaient le niveau de 3e AS et ont suivi des stages de perfectionnement dispensés par des associations culturelles. À cette époque, même les formateurs n'avaient pas même de diplôme. À l'époque, ces enseignants avaient même réclamé leur permanisation Ils estiment avoir acquis l'expérience même s'ils n'ont pas suivi le cursus universitaire. Plusieurs grèves et marches ont été organisées alors au niveau de la wilaya de Bouira. Une grève de la faim déclenchée en début d'année 2007 par des contractuels au niveau de la maison de la presse, après que la direction de l'éducation eut mis fin à leur contrat. A. DEBBACHE