Marché algérien hors hydrocarbures Intérêt accru des firmes américaines La sous-secrétaire d'Etat adjoint chargée des opérations internationales au ministère américain du Commerce, Mme Karen Zens, a souligné, hier, lors d'une conférence de presse, l'intérêt accru des entreprises américaines pour le marché algérien hors hydrocarbures. Mme Karen soutient que sa visite en Algérie, au moment de la tenue de la 36e Foire internationale d'Alger qui a vu l'augmentation de la participation américaine de 25%, “dénote la volonté du gouvernement américain de développer et de diversifier ses relations économiques et commerciales avec l'Algérie”. Karen Zens estime que l'Algérie “recèle un potentiel économique important hors hydrocarbures”. Pour l'heure, l'investissement américain en Algérie se chiffre à plus de 4 milliards de dollars, essentiellement dans le domaine des hydrocarbures. “Mais nous suivons avec intérêt et nous soutenons le processus d'ouverture du marché algérien”, affirme la sous-secrétaire d'Etat adjoint chargée des opérations internationales au ministère américain du Commerce. Mme Karen Zens, en réponse à la question sur le gel par le président de la République de l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, s'est montrée plus diplomatique. “Nous suivons de près l'ensemble des réformes. Cependant, c'est au gouvernement algérien de déterminer le rythme et la nature des réformes”, souligne-t-elle. On est loin des déclarations de Bodman qui avait récemment suggéré au gouvernement algérien “d'adopter une législation nécessaire dans le secteur des hydrocarbures”. La sous-secrétaire d'Etat adjoint chargée des opérations internationales dit avoir rencontré, hier matin, le ministre algérien du Commerce, M. Boukrouh. L'OMC était au centre des discussions. La protection de la propriété intellectuelle, les tarifs douaniers et l'agriculture ont été abordés par les deux responsables. Karen Zens a évoqué l'assistance des Etats-Unis au gouvernement algérien en matière de lutte contre la contrefaçon “à la demande du gouvernement algérien”, précise-t-elle. La sous-secrétaire d'Etat adjoint américaine souligne aussi l'intérêt des Etats-Unis d'Amérique pour le gaz naturel algérien. M. R. Partenariat algéro-allemand Investissement : le wait and see germanique Les Allemands sont encore frileux et semblent adopter une position de prudence avant d'entreprendre une quelconque initiative d'investissement en algérie. M. Staffelt Dietmar, secrétaire fédéral allemand de l'économie et du travail, qui intervenait, hier, à l'occasion du 10e Forum d'affaires algéro-allemand, a relevé les paradoxes de l'économie algérienne, riche en potentialités, mais présentant, à son sens, des incompréhensions de nature contraignante, notamment sur les priorités qui restent à définir et les impréparations de certaines réformes auxquelles il a appelé conditionnant par là l'intérêt allemand. Les hommes d'affaires de son pays manifestent un intérêt sûr pour le secteur de la pétrochimie, l'énergie et la construction mécanique. Pour sa part, M. Karim Djoudi, ministre délégué à la participation et la promotion de l'investissement, soulignera la stabilité des indicateurs économiques du pays qui, selon lui, constituent autant de garanties pour le partenariat durable avec la partie allemande. Cette dernière à travers ses représentants, notamment ceux du secteur de la mécanique qui connaissent suffisamment l'algérie, regrette le manque de visibilité dans cette quête de partenariat qu'elle souhaite durable. Nous sommes encore loin de la reconversion de la dette, même si l'idée prend du chemin. Les Allemands expriment clairement leur attente par rapport à l'évolution des données du marché algérien avant d'envisager des implantations directes, rappellent-ils. A. W. Disposition controversée sur la revente en l'état L'article 95 sera abrogé avant la fin juin L'article 95 de la loi de finances 2003 exigeant des importateurs de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l'état de se constituer en sociétés de capitaux dont le capital social, détenu par les nationaux résidents en Algérie, est égal ou supérieur à 10 millions de DA, sera abrogé à la fin du mois en cours. C'est ce que nous avons appris auprès du DG de l'Office de la promotion des exportations (Promex), M. Bénini. “Cet article s'inscrit en porte-à-faux d'une économie saine et s'oppose aux fondements et règlements de l'OMC”, lancera d'emblée le DG du Promex au cours d'une conférence qu'il a animée, hier, dans l'une des salles de la Safex au Palais des expositions des Pins Maritimes. L'article en question cause, selon l'intervenant, un préjudice à la concurrence dans les différentes transactions effectuées. Cette mesure telle que conçue freinera les investissements nationaux et internationaux dans le pays. “On ne peut pas fixer ou imposer un seuil de capital à une société”, ajoutera-t-il. Le ministre des Finances, M. Benachenhou, a instruit les services concernés de son département pour lui faire une lecture la plus positive possible de ce texte afin de gérer cette période qui précède son abrogation. Une étude est, d'ores et déjà, initiée au sein des deux ministères, du Commerce et des Finances, pour l'annulation pure et simple de cet article qui ne peut intervenir, toutefois, que par l'élaboration d'une autre loi. Une chose est certaine, des solutions immédiates et d'autres progressives seront, selon M. Bénini, appliquées prochainement. Par ailleurs, des décisions ayant trait au secteur informel seront, selon le conférencier, prises par le gouvernement dans le cadre de la loi de fiances de 2004. Le DG du Promex estime que le marché parallèle représente environ 30% de l'économie nationale. B. K.