Le coût de la restauration de ces trois centres refaits à neuf, lesquels ont pratiquement bénéficié du même réaménagement, dépasse les 15 millions de dinars. À l'issue de sa visite, hier matin, dans l'ouest de la wilaya de Blida, où il a inauguré trois centres payeurs Cnas, ceux d'El-Afroun, de La Chiffa et de Oued El-Alleug, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale Tayeb Louh s'est dit très satisfait. En effet, ces trois centres, tout récemment encore dans un état lamentable (celui d'El-Afroun avait fait l'objet, à sa création en 1995, de vices de construction et de malfaçons patentes, il était de ce fait dans un état de dégradation avancé) ont subi une véritable métamorphose en à peine deux mois. “Un miracle !” pour reprendre les termes d'un invalide visiblement heureux du changement. Les lieux ont été totalement transformés sur la base d'un aménagement et d'un équipement alliant modernisation, confort, esthétique, efficacité et fonctionnalité. Le cadre agréable au décor de bon goût (dans des tons bleu/blanc : couleurs de la Cnas conventionnelle), la clarté, l'aération et les ouvertures sur l'extérieur donnent une impression d'immensité. Climatisation, éclairage, chaudières, matériel informatique de dernière génération (11 micros) et bureautique, tout a été rénové et multiplié en fonction des besoins du centre et dans un esprit de modernité et d'ouverture répondant à la stratégie tracée par le département de M. Tayeb Louh en vue de la modernisation du système de la Sécurité sociale, de l'optimisation de sa gestion, de l'amélioration des prestations de services et celle des relations avec les assurés sociaux. La conception d'ouverture et d'accès des guichets aux assurés va dans ce sens. Le coût de la restauration de ces trois centres refaits à neuf, qui ont pratiquement bénéficié du même réaménagement, dépasse les 15 millions de dinars. La mise à niveau de ces structures de paiement se concrétise, par ailleurs, par la création de contrôles médicaux permanents sur site. C'est le cas de La Chiffa et d'Oued El-Alleug. Pour le centre d'El- Afroun, le contrôle médical qui existait au premier étage (avec tous les désagréments subis, de ce fait, par les invalides, insuffisants respiratoires et autres grands malades), a été aménagé au rez-de-chaussée, soit sur le même palier que le centre payeur, avec un confort pour le malade et de meilleures conditions de travail pour le médecin-conseil, une entrée indépendante, un service aéré et chauffé. Il est à signaler qu'au centre d'El-Afroun qui gère quotidiennement jusqu'à 150 assurés sociaux et ayants droit et le contrôle médical —plus de 100 malades—l'assuré repart, le jour même, avec la souche du décompte des frais de remboursement. Le personnel de ce centre se réjouit de toutes les facilités qui lui ont été accordées par la direction pour des conditions de travail optimales. Dans les trois centres, la carte Chifa, qui pourrait se résumer comme suit : “plus sûr, plus simple, plus rapide et plus efficace”, est opérationnelle. Le directeur de la Cnas de Blida, M. Haddou Abdelkader, est formel : “Le système sera opérationnel dans toutes ses fonctionnalités à travers l'ensemble des structures de l'agence Cnas de Blida qui couvre 17 centres de paiement et 10 antennes administratives.” À El-Afroun, les assurés sociaux approchés par le ministre n'ont pas caché leur satisfaction devant la nouveauté, mais aussi le traitement de leurs dossiers au centre payeur et au contrôle médical. Un invalide retraité s'est levé pour remercier vivement le ministre en apprenant qu'avec la convention entre le médecin traitant et la Cnas, il n'aura plus, dans quelques mois, à payer de consultation médicale. À notre question relative à la non-figuration de la maladie de Behçet englobant plusieurs pathologies et du glaucome pouvant engendrer une cécité bilatérale, faisant toutes deux l'objet de traitements médicaux coûteux et fréquents, sur la liste des 26 affections (ce qui signifie : pas de prise en charge à 100% et pas de droit au livret du tiers payant), Tayeb Louh répond “qu'une commission d'experts, seule habilitée à trancher, va revoir la liste actuelle”. Un espoir pour ces invalides non considérés comme tels et qui n'arrivent pas à honorer les frais médicaux ? Le ministre se réjouit, par ailleurs, du lancement qu'il a initié d'une formation en Suisse au profit de 6 cadres en actuariat, un problème de ressources humaines (plus précisément l'absence d'actuaires), auquel il avoue avoir été confronté et qui se posait avec acuité en 2003. “J'ai lancé la feuille de route de la Sécurité sociale à moyen et long terme. Il reste maintenant le dossier de l'emploi.” Un gros paquet, laisse-t-il entendre, une question qu'il développera au cours de la même journée à Blida. F. SEMAN