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“Le Hamas est sorti vainqueur de cette horrible guerre”
Le docteur racherache analyse l'attaque israélienne contre Gaza
Publié dans Liberté le 26 - 01 - 2009

Liberté : Israël a décrété la semaine dernière un cessez-le-feu unilatéral à Gaza après une guerre sanglante de plus de 20 jours. Selon vous, quels sont les motivations et les objectifs d'une telle décision ?
Dr Aïssa Racherache : Le cessez-le feu unilatéral israélien n'a pas été fait d'une manière simple. Derrière l'arrêt des combats se décline une stratégie politico-militaire d'Israël. Pour preuve, la veille du cessez-le-feu, les responsables israéliens ont reçu une enveloppe financière de 30 milliards de dollars de la part des Américains assortie d'un accord militaire protégeant l'espace aérien d'Israël. À mon avis, les Israéliens ont reçu l'assurance des différentes puissances avant même l'arrêt des combats.
En tirant quelques roquettes sur Israël au lendemain de l'annonce par le Chef du gouvernement israélien d'un cessez-le-feu, n'y-a-t-il pas risque pour Hamas de paraître aux yeux de l'opinion internationale comme un mouvement opposé à la paix ?
Il ne faut pas oublier que Hamas ne reconnaît pas Israël et sa position demeurera inchangée tant qu'Israël et les Américains ne le reconnaissent pas comme acteur à part entière sur la scène politique palestinienne. L'objectif du Hamas est de se donner une image de combattant de l'intérieur de la Palestine aux yeux du monde arabe, d'une part, et du peuple palestinien, de l'autre. Le mouvement Hamas se pose comme un trouble-fête de tout accord israélo-palestinien.
Pensez-vous que le mouvement islamiste de Khaled Mechaâl sortira de cette guerre affaibli ou, au contraire, plus que jamais revigoré ?
Actuellement, le mouvement de Khaled Mechaâl est en train de récolter les dividendes du massacre du peuple palestinien par les Israéliens. Le Hamas est sorti vainqueur de cette horrible guerre étant donné que ce mouvement a occupé le terrain pendant plus de deux ans et demi. Bien plus, l'image de ce mouvement aux yeux des peuples arabes a été redorée.
Quelles seront les retombées de cette dure épreuve sur l'échiquier politique palestinien ? Assisterons-nous à la relance du dialogue interpalestinien ? La bande de Gaza entrera-t-elle enfin dans le giron de l'Autorité palestinienne comme souhaité par nombre d'acteurs (les Américains, Israéliens, égyptiens, etc.) ?
Depuis la création de l'OLP à nos jours, ses représentants historiques, ainsi que la relève politique se trouvent confrontés à la rude épreuve de la realpolitik. La réalité du terrain interpalestinien est que, depuis les accords d'Oslo de septembre 1993, aucune issue n'a été trouvée au problème palestinien. Le peuple palestinien est victime d'un mensonge continuel des Israéliens, des Européens et des Américains. La belle promesse de créer un Etat palestinien libre et indépendant n'est pas tenue à ce jour. Devant cette situation, le mouvement Hamas a beau jeu en faisant de la non-satisfaction de l'aspiration légitime des Palestiniens à la création de leur propre Etat un fonds de commerce. Actuellement, le dialogue interpalestinien est très difficile à évaluer étant donné que, sur le terrain de la résistance à l'agression de l'armée israélienne, les différentes factions revendiquent, toutes, leur participation. Cette situation, faut-il le souligner, a affaibli une partie de la direction de l'OLP en Cisjordanie.
Durant ce conflit, l'Autorité palestinienne est apparue comme dépassée par les évènements au grand bénéfice d'un Hamas très présent sur la scène médiatique. Avec la fin des hostilités, ne pensez-vous pas que le gouvernement d'Abou Mazen serait en position de faiblesse face aux israéliens ?
Hamas contrôle et gère Gaza d'une main de fer. Il a tout fait pour contraindre Israël à une guerre, notamment avec le lancement des missiles El qassam sur Israël. Cette situation du terrain met à l'écart l'Autorité palestinienne qui est restée dans une position de spectateur. Elle ne pouvait pas intervenir et prendre l'initiative pour reprendre le pouvoir dans la bande de Gaza qui est sous l'autorité de Hamas. De leur côté, les dirigeants du Hamas savaient qu'il reste moins de dix jours pour le gouvernement d'Abou Mazen puisque des élections auront lieu en Palestine. Le mouvement Hamas a tout fait pour provoquer cette guerre dans le but de contraindre Israël à revoir ses cartes de négociation avec l'Autorité palestinienne. Faut-il peut-être rappeler que dans la résolution 1860, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont tout fait pour éviter de citer le nom de Hamas ainsi que celui de l'OLP. Le grand gagnant dans cette guerre d'image est le mouvement Hamas ainsi que le peuple de Gaza.
Pendant les vingt-deux jours qu'a duré la guerre, les pays arabes se sont illustrés par un immobilisme sidérant. Pis, leur division a été étalée au grand jour ne réussissant à organiser un sommet extraordinaire. Un commentaire ?
Les vingt-deux jours de guerre sans merci des Israéliens contre les Palestiniens de la bande de Gaza ont mis au grand jour la passivité des dirigeants arabes vis-à-vis de leur peuple. À mon avis, une complicité dans le massacre des innocents était programmée par Israël.
Aucune personne sur cette planète ne pouvait rester insensible face aux images insoutenables d'enfants massacrés diffusées en direct par satellite. Les dirigeants arabes, du Maghreb au Moyen-orient, n'étaient que de simples spectateurs aux yeux de leur opinion publique.
La rencontre de Doha s'est tenue en l'absence de l'Autorité palestinienne alors que les dirigeants du Hamas installés en Syrie y étaient présents. Ce sommet était pourtant destiné à réaliser l'unité palestinienne. Les dirigeants de l'OLP ne voulaient pas se faire imposer une quelconque orientation politique car dans ce cas de figure, c'est tout l'édifice de l'Autorité palestinienne érigé depuis Oslo en 1993 jusqu'à Annapolis en 2008 qui se verra effacé d'un seul trait.
Ne pensez-vous pas que la cause palestinienne est otage d'un jeu d'influence auquel se livrent les puissances régionales (la Syrie, l'Iran et le Hamas d'un côté, l'Egypte, l'Arabie Saoudite et l'Autorité palestinienne de l'autre) ?
La cause palestinienne a été toujours l'otage d'enjeux et de jeux d'influence politiques dans la région vis-à-vis d'Israël et des Américains. En revanche, les puissances régionales jouent un rôle de pression contre la politique étrangère américaine dans la région du Proche-Orient et du Golfe. La région a été toujours à la recherche d'un gendarme qui fera office de relais des Américains. L'Iran, pour sa part, utilise Hamas et le Hezbollah libanais comme moyen de pression pour réaliser son ambition de s'imposer comme acteur incontournable sur la scène politique régionale mais aussi dans le conflit israélo-arabe et israélo-palestinien. Donc, l'Autorité palestinienne se trouve chaque fois confrontée à des problèmes et à l'influence politique exercée de l'Egypte, l'Arabie Saoudite et l'Iran par l'entremise de Hamas.
Le président élu américain Barack Obama a été installé officiellement mardi. Quel traitement réservera son Administration au dossier du Moyen-Orient et, plus particulièrement, au conflit israélo-palestinien ?
Pensez-vous qu'il donnera une nouvelle impulsion aux négociations israélo-palestiniennes ?
Effectivement, l'élection de Barack Obama à la tête des Etats-Unis va donner une nouvelle impulsion au dossier israélo-palestinien. Dans l'équipe d'Obama figurent beaucoup de personnalités ayant fait partie du staff de Bill Clinton qui a joué un grand rôle dans la conclusion des accords d'Oslo en 1993. À la tête du secrétariat d'Etat, Mme Clinton, qui jouit d'une expérience et d'un capital confiance indéniables, peut mettre sur de bons rails le processus de paix israélo-palestinien même si les choix d'Obama sont teintés d'une coloration pro-sioniste.
L'Algérie officielle, et à sa tête le président Bouteflika qui s'est confiné dans un silence remarquable, s'est étrangement éclipsée de la scène quand elle n'a pas apporté son soutien au mouvement islamiste Hamas au détriment de l'Autorité palestinienne. Pour preuve, en l'espace de quelques jours seulement, l'Algérie a reçu, tour à tour, la visite d'un dirigeant du Hamas puis celle du vice-président de la République islamique d'Iran. Quelles sont, selon vous, les raisons qui ont sous-tendu cette nouvelle position ? Et quelle appréciation en faites-vous ?
La position de l'Algérie sur la question palestinienne ne changera jamais. Le pouvoir algérien soutient le peuple palestinien dans toutes ses démarches politiques et tente par tous les canaux possibles à unir les différentes factions palestiniennes. Nous savons que la paix passe par l'unité des rangs des Palestiniens sans l'interférence des Etats limitrophes qui cherchent le contrôle de la cause palestinienne. L'Algérie est le seul pays arabe qui a une position inchangée et inchangeable vis-à-vis de la cause palestinienne.
A. C./A. A.


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