Le sommet informel de Bruxelles, réuni les jeudi et vendredi sous la présidence danoise, a confirmé la volonté des Quinze de mener à bien les négociations avec dix pays candidats, dans la perspective de l'élargissement de l'UE, à partir de 2004. La position commune des chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze a abouti à une offre agricole et financière que devront examiner les futurs Etats membres. Leur adhésion sera confirmée au prochain sommet de Copenhague, le 12 décembre. En dépit d'ultimes réticences, l'accord conclu jeudi dernier par la France et l'Allemagne a permis de relancer un processus “menacé”, ont indiqué des sources européennes. Le sommet de Bruxelles a confirmé le principe avancé par la commission européenne d'accorder progressivement aux agriculteurs des dix Etats candidats les mêmes aides qu'à leur homologue des Quinze. Ils recevront 25% de ces montants en 2004. Le pourcentage ira croissant, pour atteindre les 100% en 2013. Toutefois, les dépenses pour les 25 Etats membres durant la période 2007-2013 (durée du prochain budget de l'Union) ne pourront dépasser le montant atteint en 2006. Le budget agricole n'augmentera donc pas, malgré l'arrivée des agriculteurs des pays de l'Est. Les quinze ont convenu, par ailleurs, de réserver une enveloppe de 23 milliards d'euros de 2004 à 2006, aux nouveaux membres, au titre des régions en retard de développement. Dans une déclaration publiée vendredi, le conseil a réaffirmé, par ailleurs, son soutien d'instaurer un laissez-passer spécial permettant aux Russes de l'enclave de Kaliningrad de traverser la Pologne et la Lituanie quand ces deux pays auront rejoint l'Union européenne. Le projet sera soumis au président de la Russie, Vladimir Poutine, le 11 novembre prochain.