La professeure d'arabe du CEM de la cité FLN, qui avait puni la collégienne Maroua qui devait décéder quelques minutes plus tard, a été placée avant-hier sous contrôle judiciaire par le procureur près le tribunal de Annaba pour homicide involontaire. Elle a été entendue par le magistrat, ainsi que des élèves de sa classe venus témoigner, assistés de leurs parents, le responsable du CEM et son collaborateur. Rappelons que cette tragédie a soulevé une vive émotion parmi la population de la ville, et des remous au sein du collectif des enseignants, solidaires avec leur collègue. Cette dernière, visiblement terrassée par la tournure que prennent les évènements, n'a voulu faire aucune déclaration à la presse. De leur côté, les enseignants venus soutenir la professeure ont déclaré que cette accusation “est un acte gravissime, en comparaison avec le fait que les élèves qui agressent régulièrement leurs enseignants ne sont jamais poursuivis en justice”. De son côté, l'Unpef, qui a réagi dès la mise en cause de l'enseignante, a déclaré qu'elle “soutiendrait l'enseignante jusqu'à ce qu'elle réintègre son poste de travail le plus normalement du monde”. Les rédactions de la presse locale ont reçu hier un communiqué de la part de l'association des parents d'élèves, qui n'a fait aucune déclaration quant aux évènements, incitant l'ensemble de la communauté de l'éducation, dans ce moment difficile, “à remédier sérieusement à toute forme de violence de quelque nature qu'elle soit”. Hafiza M.