Lors de sa comparution, de nombreux professeurs sont venus la soutenir, et l'Unpef devait déclarer, dans un communiqué rendu public, qu'elle était solidaire avec l'enseignante et qu'elle le demeurera jusqu'à ce qu'elle reprenne normalement les cours. Placée sous contrôle judiciaire sous l'inculpation d'homicide involontaire de la jeune Marwa, 12 ans, qui avait succombé suite à une crise de larmes après avoir été punie, l'enseignante du CEM de la cité FLN vient d'être innocentée par le ministre de l'Education en déclarant que le rapport d'autopsie faisait état du fait que l'adolescente souffrait de problèmes respiratoires ayant conduit au drame. La mise en cause a été alors entendue le 26 janvier dernier par le procureur, après avoir été auditionnée par le juge d'instruction. Elle a été auditionnée en même temps que quelques-uns de ses élèves présents le jour du drame, ainsi que le surveillant général du lycée faisant fonction de chef d'établissement par intérim. Un autre collaborateur a aussi été entendu dans cette affaire qui n'a pas fini de livrer tous ses secrets, jusqu'à l'heure actuelle. Lors de la comparution de l'enseignante, de nombreux collègues sont venus la soutenir, et l'Unpef devait déclarer, dans un communiqué rendu public, qu'elle était solidaire avec l'enseignante, jusqu'à ce qu'elle reprenne normalement les cours, tout en se demandant pourquoi les élèves qui agressent de temps en temps leurs professeurs ne sont jamais présentés à la justice, qualifiant la mise en cause de l'enseignante de “gravissime”. D'un autre côté, voulant rester neutre dans ce conflit qui était latent au niveau de Annaba, et où régulièrement les enseignants sont accusés de mauvais traitements par les élèves, tandis que les enseignants sont souvent les victimes de violences de la part de leurs disciples, l'association des parents d'élèves devait simplement, dans un communiqué destiné à la presse, déclarer qu'“elle condamne la violence dans son ensemble, quel qu'en soit l'auteur”. La déclaration de Benbouzid a fait réagir la famille de la jeune Marwa, qui devait nous déclarer samedi dernier que l'adolescente ne souffrait d'aucune maladie, et qu'elle a toujours été en parfaite santé, en ajoutant que ce qui aurait provoqué sa mort, c'est “une forte émotion et un sentiment d'injustice, car elle a été frappée par son professeur au moment où elle venait de déclarer à son camarade, qui bavardait pendant le cours, de la laisser tranquille. Elle a été bouleversée par le fait que c'est elle qui a reçu la punition à la place de celui qui bavardait”. Ce témoignage aurait été donné par un des élèves, et rapporté par la propre tante de la défunte qui l'a élevée, suite au divorce de ses parents. Hafiza M.