De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Après une expertise médico-légale, il s'est avérée que la petite Marwa, élève de 13 ans au CEM sis à la cité FLN à Annaba, est décédée dans une salle de classe suite à un problème cardiaque. Elle souffrait d'une cardiopathie et se faisait traiter depuis longtemps. Le drame survenu en classe samedi dernier vers 15h30 suite à des coups administrés à la jeune Marwa par son enseignante avait tout de suite pris une autre tournure. On avait accusé alors le professeur d'avoir été à l'origine de la mort de l'élève. Cette information amplifiée par la rumeur avait fait le tour de la ville et les parents des élèves du CEM s'étaient tous déplacés pour s'informer de la situation. L'enseignante apeurée et terrorisée avait fui les lieux. Le lendemain, elle sera entendue par la police et sera placée sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur. L'autopsie pratiquée sur le corps frêle de la victime a révélé que la petite était morte pour cause de maladie et non suite aux coups qu'elle avait reçus. Les parents restent pourtant dubitatifs et craignent pour la vie de leurs enfants. «On envoie son gosse à l'école et on va le chercher à la morgue ! Ce n'est pas possible, il faut que cela s'arrête», lance un des parents. Un autre répliquera en disant sur un ton calme : «C'est la volonté de Dieu, c'était écrit que la petite mourrait ce jour-là, elle aurait pu décéder ailleurs. Il faut l'accepter et c'est tout.» A la direction de l'éducation on déplore cette situation et le directeur, visiblement très touché par ce drame, s'est déplacé au domicile des parents pour leur exprimer toute sa sympathie et son soutien en ces heures difficiles. Une commission d'enquête a été dépêchée sur les lieux pour déterminer les circonstances de la mort de la petite Marwa et situer les responsabilités. Le drame qui avait, il y a quelques semaines, secoué toute la population de Annaba suite à la mort d'un élève de 6 ans écrasé par une citerne qui s'était détachée de son support, est encore très vivace et il s'agit pour les autorités de prendre toutes les mesures qui s'imposent pour éviter ce type d'accidents et veiller à ce que les enseignants n'aient plus recours aux sévices corporels pour corriger un mauvais élève.