Les militaires en rébellion veulent l'ouverture immédiate de négociations avec le gouvernement mais hors de Côte-d'Ivoire, a-t-on indiqué vendredi de source proche de la médiation ouest-africaine. Au cours d'une rencontre avec une délégation de la communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), vendredi après-midi à Bouaké (centre), des représentants des mutins ont demandé que ces négociations directes avec les autorités ivoiriennes se déroulent “à Lomé ou ailleurs”, sans souhaiter formuler de revendications plus précises. Le président togolais, le général Gnassingbe Eyadema, a été nommé mercredi “coordinateur” de la médiation de la Cedeao par le groupe de contact de l'organisation réuni à Abidjan. “Ils sont d'accord sur le principe de négociations immédiates mais pas en Côte-d'Ivoire”, a déclaré cette source, soulignant que la rencontre s'était “bien passée”. Le gouvernement d'Abidjan et les rebelles “sont prêts à discuter ensemble, nous sommes optimistes”, a déclaré le secrétaire exécutif de la Cedeao, Mohamed Ibn Chambas, de retour à l'aéroport de Yamoussoukro, à l'issue de cette rencontre.