Quelque 600 000 personnes ont été déplacées en Côte-d'Ivoire durant les quatre mois de crise et la situation humanitaire du pays est ''très critique'', a déclare jeudi le représentant humanitaire de l'onu en Côte-d'Ivoire. Citée par l'Agence de presse du Ghana, Mme Carolyn McAskie a affirmé que la situation humanitaire dans le pays était ''critique'' et les liaisons de communication interrompues, rendant impossible l'accès des denrées alimentaires à la population. Elle a précisé, en outre, que le travail dans le nord du pays avait cessé et que les centres médicaux avaient été fermés provoquant “des épidémies et l'augmentation de cas de choléra et de méningite dans certaines parties du pays”, a-t-elle déploré. Par ailleurs, l'envoyée des Nations unies pour la crise en Côte-d'Ivoire a appelé toutes les parties ivoiriennes, impliquées dans la crise, ''à donner une chance'' à l'accord signé à Paris. ''L'accord est une démarche courageuse de la part de toutes les personnes signataires et nous devons lui laisser une chance avant de tirer les conclusions'', a déclaré Mme Mcaskie. Enfin de rappeler que les dirigeants de l'Afrique de l'Ouest avaient un rôle ''important'' à jouer pour ramener la paix en Côte-d'Ivoire. Le secrétaire général du Mouvement patriotique de Côte-d'Ivoire (MPCI) Guillaume Soro a fait part, de son côté, dans la nuit de jeudi à vendredi à Dakar, du souhait des mouvements rebelles ivoiriens, signataires des accords de Marcousis (France), de voir leur application intégrale. A l'issue d'une rencontre avec le président sénégalais Abdoulaye Wade, Soro a rappelé que “nous sommes parties prenantes de ces accords que nous avons signés entièrement et que nous entendons et souhaitons voir appliquer intégralement”. La délégation de la rébellion qui comprend aussi des membres du Mouvement populaire ivoirien du Grand Ouest (Impigo) et du Mouvement pour la justice et la paix MJP) avait transitée par Dakar avant de se rendre aux négociations de Marcoussis. Les rebelles ont aussi exprimé au chef d'Etat sénégalais, également président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de L'Ouest (CEDEAO), dont le sommet s'est tenu hier à Dakar, un certain nombre d'inquiétudes, face à l'évolution du pays. Signés, le 24 janvier dernier, par les principales forces politiques ivoiriennes, y compris les rebelles, les accords de Marcoussis qui devaient aboutir à la formation d'un gouvernement, n'ont toujours pas été appliqués. R. I. SAHARA OCCIDENTAL Le mandat de la Minurso prorogé Le Conseil de sécurite de l'Organisation des Nations unies a prorogé, jeudi, jusqu'au 31 mars 2003, le mandat de la mission de l'onu pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso). Dans la résolution 1463 qu'il a adoptée à l'unanimité, le Conseil de sécurité, après avoir réaffirmé toutes ses résolutions antérieures sur le Sahara Occidental, souligne que la décision de prorogation du mandat de la Minurso vise à donner aux parties le temps d'éxaminer la proposition qui leur est presentée par l'envoyé personnel du secrétaire général, M. James Baker. Au cours d'une visite qu'il a effectuée dans la région du 14 au 17 janvier, M. James Baker avait remis aux deux parties en conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, ainsi qu'aux pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie, un plan de paix pour l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental.