Deux camions-citernes, ainsi que le camion servant au ramassage scolaire ont été détruits par l'explosion d'une bombe qui a semé une grande panique parmi les voisins. Le parc communal de la localité de Aïn Zaouïa, située à une cinquantaine de kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou, a fait, dans la nuit de lundi à mardi, l'objet d'une attaque terroriste qui a causé d'importants dégâts matériels, mais sans faire de victimes, a-t-on appris hier de sources généralement bien informées. L'attaque en question a été perpétrée, expliquent nos sources, vers 23h à l'aide d'une bombe artisanale placée à l'intérieur même du parc communal, situé dans le chef-lieu de la localité. Deux camions-citernes, ainsi que le camion servant au ramassage scolaire ont été détruits par l'explosion de la bombe qui a semé une grande panique parmi les voisins qui venaient à peine de rejoindre leur lit. Fort heureusement, l'engin explosif n'était pas suffisamment puissant pour atteindre les nombreuses habitations situées tout autour du parc. Une autre bombe a été également placée par les sanguinaires de l'ex-GSPC à l'intérieur du siège de la nouvelle sûreté urbaine de la commune de Aïn Zaouïa, située à proximité du parc ravagé par la première déflagration et à environ 700 mètres d'un campement militaire. Il est à noter que la structure en question, à peine achevée, n'est pas encore occupée par les services de police, et n'est donc toujours pas opérationnelle. Ce qui allait être, toutefois, une perte matérielle considérable qui s'ajouterait à celle du parc si ce n'était l'intervention à temps des artificiers qui ont désamorcé l'engin explosif vers 3h du matin. Cet attentat, est-il utile de le souligner, est perpétré alors qu'une vaste opération de ratissage est menée par les troupes de l'ANP depuis la veille dans les maquis de la commune voisine d'Aït Yahia Moussa, dans la même région de Drâa El-Mizan. Selon des sources au fait de la chose sécuritaire, plusieurs casemates ont été détruites au lieudit Ivouhrane, sur le versant ouest donnant sur Sidi-Ali-Bounab, réputé être un des plus importants fiefs des groupes terroristes. L'opé-ration aurait été lancée sur la base de renseignements faisant état de la circulation quasi quotidienne de trois terroristes à bord d'un véhicule dans cette région. Chose qui n'est, à vrai dire, pas nouvelle dans cette localité où des groupes plus importants sont quotidiennement signalés. Il est à rappeler aussi que dans la même journée de lundi, un autre attentat à la bombe a été perpétré contre un convoi de l'ANP dans la localité d'Iflissen, à une soixantaine de kilomètres au nord de Tizi Ouzou. Cinq militaires, dont deux officiers au grade de capitaine, ont été grièvement blessés dans cette explosion qui s'est produite au moment où les troupes de l'ANP menaient une opération de ratissage. Vu la gravité de leurs blessures, deux des soldats touchés ont été immédiatement transférés vers l'hôpital militaire de Aïn Nâadja. À travers ces trois attentats, dont l'un a été déjoué, dans la même journée, il est facile de comprendre que les acolytes de Droukdel cherchent par tous les moyens de démontrer qu'ils sont encore en mesure de frapper même après la reddition de l'“émir” de katibat Al-Ansar, Bentouati Ali, et la révélation sur les dissensions entre les groupes armés et l'intention de certains groupes de se rendre, et qui n'a sans doute pas manqué d'affecter le moral dans les maquis. Il est ainsi clair que les attentats d'avant-hier sont perpétrés surtout pour remonter le moral des troupes. Tarik F.