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Chronique du temps qui passe
Publié dans Liberté le 05 - 02 - 2009

C'était le 2 février. Puis le 5. Puis le 12. Les amateurs de pronostics sont suspendus à l'annonce de la candidature du Président qui ne vient pas.
Non pas qu'il y ait quelque doute sur cette candidature. Il n'y en a même pas sur l'issue de l'élection et, à quelques unités près, on peut prédire le résultat d'un choix tranché dès le premier tour.
Mais, à chaque fois qu'un acte politique majeur est attendu, le régime semble affectionner ce suspense que suscite le report de l'annonce. Il en a déjà été ainsi de la révision constitutionnelle, dont l'initiative remonte à loin : dès le début 2006, Belkhadem lance l'idée d'un troisième mandat et engage la rédaction d'une “mouture” de révision constitutionnelle ; en juillet de la même année, Bouteflika exprime, devant la haute hiérarchie de l'armée, son désir de revoir la loi fondamentale. Quelques mois plus tard, à Tamanrasset, il confirme son intention en termes sibyllins : “Les choses sont claires.” Ce n'est qu'à l'ouverture de l'année judiciaire 2008-2009, en octobre dernier, que Bouteflika finit par préciser la date et le contenu des amendements. Le retard est imputé à “la multiplicité des consultations”. Mais ce temps a permis l'incitation d'initiatives d'appels et de soutien à la révision constitutionnelle et au “troisième mandat” qui en est la finalité vitale.
Depuis 1999, il n'y a plus de surprise. Le système semble avoir trouvé son équilibre dans un régime en permanente campagne : concorde civile, présidentielle 2004, réconciliation nationale, révision constitutionnelle, présidentielle 2009… Le développement du pays fait fonction de fonds sonore aux successives et coûteuses entreprises de mobilisation des forces conservatrices. Ces périodiques résurrections politiques servent aussi à étouffer toute revendication de bilan de gestion du pays.
Chaque étape se justifie par sa finalité propre et sert de prétexte à la répression d'idée de comptes.
À la veille de l'inauguration du troisième mandat, le bilan de développement n'est pas présentable. Le million de logements n'est pas au rendez-vous ; le chantier du métro, entamé le siècle dernier, traîne toujours ; l'autoroute Est-Ouest n'est encore qu'une suite discontinue de tronçons ; le tramway ne roule dans aucune des villes où il est promis ; la réalisation de projets de villes nouvelles n'a pas encore été entamée ; les engagements immobiliers et touristiques des princes du Golfe sont toujours à l'état de promesses… L'Algérie reste un pays rentier qui dépense en fonction des recettes pétrolières aléatoires. Difficile de voir dans l'état du pays les effets de quelque deux cents milliards de dollars de soutien à la croissance en cinq ans !
Faute de pouvoir exposer ses réalisations ou susciter des espérances chez un peuple las de se nourrir de fausses promesses, le régime met en scène le programme des échéances politiques : on suggère l'imminence de l'évènement et on en suspend l'annonce pour nous mettre dans l'expectative. Les “fuites”, les “confidences” et les déclarations, relayées par les chroniques de presse, font le reste.
Faute de vie publique réelle, faute de projets qui avancent, on fait comme si l'on attendait du nouveau pour mieux passer le temps.
M. H.


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