Un nouveau dispositif relatif à l'organisation de l'activité des entreprises importatrices étrangères installées en Algérie est en cours d'élaboration, a annoncé jeudi à Alger le ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaâboub, cité par l'APS. Les mesures prévues par ce dispositif stipulent que ces sociétés étrangères commerciales devront associer des entreprises importatrices algériennes à hauteur de 30% au minimum dans leur capital, a précisé le ministre lors d'une journée d'information sur la Zone arabe de libre-échange (Zale). Dans ce sens, le projet de décret contenant ces nouvelles dispositions va s'appliquer à l'ensemble des entreprises étrangères installées en Algérie qui activent dans l'importation des matière premières, des produits destinés à la revente en l'état et d'autres marchandises, ont indiqué de leur côté des responsable auprès du ministère du Commerce présents à cette rencontre. Selon eux, il s'agit d'opérer “un meilleur assainissement des activités de commerce extérieur”. En vertu de ce futur dispositif, les entreprises étrangères déjà opérationnelles auront un délai jusqu'au dernier trimestre 2009 pour se mettre en conformité avec ces nouvelles dispositions, précisent-ils. Depuis que l'Algérie a ouvert son commerce extérieur et supprimé le monopole sur cette activité des sociétés import-export et de commerce multiple se sont installées à foison en raison d'une demande croissante. Ce type de sociétés se compte par milliers et leur établissement se résume en l'immatriculation au registre du commerce et la location d'une villa servant de domicile ou de local commercial. Il profite d'une conjoncture de marché qui leur est favorable et d'une réglementation peu explicite. Il s'agit en fait de simples traders qui s'installent de façon très aisée sur le marché algérien. Leur seul apport se limite au capital social de la société. La majorité des pays, dont ces traders sont les ressortissants, n'autorise pas l'installation de commerçants algériens aussi aisément. Ces pays ne permettent aux commerçants étrangers de s'installer que lorsqu'ils sont partenaires de commerçants locaux. Selon les chiffres du ministère du Commerce, sur les 23 500 entreprises importatrices pour la revente en l'état activant en Algérie, 1 600 sont des entreprises étrangères. M. R.