Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a justifié jeudi sa décision de ne pas suivre le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, lorsqu'il a claqué la porte d'un débat sur Gaza avec le président israélien, Shimon Peres, le 29 janvier à Davos (Suisse). “Je n'ai pas quitté la scène avec M. Erdogan, car je sais que son départ ne reflétait pas son opposition à M. Peres, mais à la façon dont la conférence était organisée”, a déclaré M. Moussa à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera. Le mois dernier, M. Erdogan avait laissé éclater sa colère lors du Forum économique mondial, quittant un débat public en reprochant aux organisateurs de l'empêcher de parler après une longue intervention de M. Peres. M. Moussa, qui était assis à côté du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors du débat, s'était levé et avait donné une poignée de main au Chef du gouvernement turc qui quittait la scène. “Il ne faut pas perdre une occasion de présenter un point de vue arabe contre la calomnie et les mensonges israéliens”, a expliqué M. Moussa, ajoutant que ses propos et ceux de M. Erdogan avaient vraisemblablement perturbé M. Peres. Des voix s'étaient élevées au sein de l'opposition égyptienne pour critiquer le fait que M. Moussa, un Egyptien, n'ait pas emboîté le pas à M. Erdogan.